Résumé de la 7e partie Gein fut interrogé sur les meurtres dont il aurait éventuellement pu être responsable, mais sans résultat. Il continua de nier. Gein fut conduit au laboratoire d?Etat du Wisconsin, à Madison, où on l?interrogea avec le détecteur de mensonges. Ce test ne prit que 30 minutes, mais durant les huit heures d?interrogatoire qui suivirent, il admit avoir porté son «vêtement de peau» et avoua finalement le meurtre de Mary Hogan, ajoutant, encore une fois, qu?il s?était trouvé dans un état second. Il maintint que, là aussi, il l'avait abattue «accidentellement». Il ne montra ni remords ni émotion durant tous ces interrogatoires. Lorsqu?il parla des meurtres ou de profanations de tombes, il était calme, coopératif, très pragmatique et parfois même joyeux. Il ne concevait absolument pas l?énormité de ses crimes. Il ne se troubla et ne devint réticent que lorsque les questions portèrent sur les meurtres de Mary Hogan et de Bernice Worden, et sur le fait qu'il aurait pu avoir des rapports sexuels avec les cadavres. Les policiers, tout comme les habitants de la région, se posèrent évidemment des questions sur sa santé mentale et l?on suggéra qu?il allait plaider non coupable pour cause d?aliénation mentale. Le 21 novembre, Gein fut inculpé des meurtres de Bernice Worden et de Mary Hogan. Le lendemain, lors de l?audience préliminaire, l?avocat nommé d?office plaida effectivement la démence et le juge envoya Gein à l?hôpital central d?Etat pour les fous criminels de Waupun, à 75 km au sud de Wautoma. Gein y subit tout une batterie de tests psychologiques, ce qui permit au moins de conclure qu?il était «émotionnellement diminué». Les psychologues et les psychiatres qui l?interrogèrent affirmèrent qu?il était intelligent mais schizophrène. Son état fut attribué à la relation malsaine qu?il avait eue avec sa mère et à la manière dont celle-ci l?avait élevé. Gein souffrait apparemment de sentiments conflictuels envers les femmes, son attirance sexuelle naturelle envers elles contredisant les comportements non naturels que sa mère lui avait inculqués. Ce sentiment d?amour/haine envers les femmes s?était exacerbé avec le temps et s?était transformé en une psychose complète. Alors que Gein passait d?autres examens psychiatriques, les enquêteurs continuèrent à fouiller sa propriété. Ils y découvrirent les «restes» des corps d'une dizaine de femmes. Gein jura que ces morceaux de corps provenaient tous des tombes qu?il avait profanées dans le cimetière, mais les policiers pensèrent immédiatement que Gein avait tué plus de deux femmes. Le seul moyen de savoir s?ils provenaient bien des corps profanés était d?examiner les tombes gelées du cimetière local. Après de nombreuses controverses concernant l?exhumation des corps, les policiers obtinrent finalement l?autorisation de déterrer les cercueils que Gein disait avoir profanés. Il était évident qu'ils avaient été «visités» et des corps ou des morceaux de corps étaient effectivement manquants. (à suivre...)