Offensive Le président Bush semble vouloir, à tout prix, inciter l'Europe à s'engager avec les Etats-Unis pour «faire avancer la liberté dans le monde» et la paix au Proche-Orient, désormais, les nouveaux slogans de sa politique étrangère. Le président américain George W. Bush retrouve, ce mardi, à Bruxelles, l'ensemble des dirigeants européens pour un double sommet de l'OTAN puis de l'Union européenne, au lendemain de son appel à forger «une nouvelle ère transatlantique» et oublier le «désaccord passager» sur l'Irak. M. Bush a concrétisé sa volonté de réconciliation lors d'une rencontre, lundi soir, avec le président français, Jacques Chirac, son opposant le plus déterminé lors du déclenchement de la guerre en 2003. Les deux hommes ont scellé leur nouvelle entente sur le Liban en publiant une déclaration commune exigeant le retrait «immédiat» des troupes syriennes du pays. George W. Bush devait débuter sa seconde journée bruxelloise par un petit-déjeuner avec le Premier ministre britannique Tony Blair, avant de se rendre à l'OTAN où il devait rencontrer successivement le nouveau président ukrainien Viktor Iouchtchenko, puis le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. M. Bush et ses homologues de l'OTAN devaient avoir une première réunion avec M. Iouchtchenko vers 8h 30 GMT. Ils devaient se retrouver ensuite seuls en fin de matinée au sein du Conseil de l'Atlantique Nord et poursuivront leurs discussions lors d'un déjeuner de travail. La plupart se rendront ensuite au siège du Conseil européen pour un sommet UE-USA en fin de journée. Le secrétaire général de l'OTAN Jaap de Hoop Scheffer a dit espérer être en mesure d'annoncer, mardi, que l'ensemble des 26 pays membres vont désormais apporter «d'une manière ou d'une autre» leur soutien à la formation des forces de sécurité irakiennes sous le couvert de l'Alliance. Après Bruxelles, le président Bush rencontrera le chancelier allemand Gerhard Schröder, mercredi, à Mayence, en Allemagne. Il retrouvera le lendemain à Bratislava son homologue russe, Vladimir Poutine, qu'il a incité, lundi, à «réaffirmer son engagement en faveur de la démocratie».