Rappel Un éboulement survenu, hier, au quartier Sonatro, dans la carrière Jobert, a coûté la vie à deux citoyens et a causé des blessures à quatorze autres. Sur les lieux de la catastrophe, les secours s?affairaient, hier, sous la présence discrète de la gendarmerie et de la police. Rassemblés par groupes, les habitants commentent la catastrophe et guettent la moindre information. En haut, se trouvent les éléments de la protection civile qui cherchent d?éventuelles victimes. Le lieu de la catastrophe est une colline, d?où jaillissent des cascades d?eau. Seul indice sur l?existence d?une habitation, les quelques planches éparpillées çà et là. Les éléments de la Protection civile travaillent calmement. Il s?agit d?évacuer, avec le moins de dégâts possible, d?éventuels blessés ou des morts. La pluie battante ne facilite pas leur tâche. Les voisins veulent s?impliquer, mais les policiers les en dissuadent. «Laissez faire les professionnels», conseille un officier de police. Tout autour, les voisins, les habitants des immeubles d?à-côté, attendent avec anxiété, en spéculant sur les causes de la catastrophe. Au bout d?une longue heure d?attente, un cadavre est déterré sous le crépitement des flashs des photographes. Couverte de boue, la victime est enveloppée dans une couverture. «Il faut libérer le passage», lance un pompier à l?intention de la foule. Ce n?est pas facile. Les baraques sont collées les unes aux autres, les chemins sont très étroits, l?eau et la boue sont partout. «C?est un homme», souffle discrètement un pompier. Il s?agit de Mohamed Boudjelouah, âgé d?une trentaine d?années. Il rejoindra ainsi la jeune victime sortie de la boue quelques heures plus tôt. Mais comment est survenue cette catastrophe ? Un habitant de la cité raconte : «Entre 8 et 9 heures, nous avons entendu des voisins crier. Nous sommes immédiatement sortis mon frère et moi, pour voir ce qui se passait. C?est un éboulement», raconte le témoin. L?éboulement a causé la destruction de quatre baraques. Une panique saisit les habitants qui ne savaient que faire. «Chacun avait peur pour sa famille», dira Rachid, un habitant de la Cité. «Nous avions peur de nous approcher du lieu, avoue un jeune aux frêles épaules, mais comment ne rien entreprendre dans pareil cas ?» A la hâte, les efforts sont conjugués, les outils de fortune, pelles, pioches, sont fournis par le voisinage et les familles les plus touchées sont casées chez des voisins. Les premières ambulances arrivent pour évacuer les blessés.