Transfert Israël doit transférer, ce mercredi, le contrôle sécuritaire de Jéricho en Cisjordanie aux Palestiniens, tandis qu'un dialogue interpalestinien s'ouvre, mardi, au Caire sur l'arrêt des violences. C?est aux termes d'un accord intervenu lundi soir au nord de Tel-Aviv entre le ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz, et le ministre palestinien de l'Intérieur, Nasr Youssef, que ce transfert aura lieu. Selon la radio publique, après Jéricho ce sont les localités de Tulkarem et Kalkiliya dans le nord de la Cisjordanie qui vont repasser sous la responsabilité palestinienne. Un responsable palestinien a indiqué, sous le couvert de l'anonymat, que le transfert de Tulkarem se ferait vendredi. En outre, une commission conjointe sur la question des plus de 7 000 prisonniers palestiniens, s'est réunie, lundi soir, pour la première fois à Jérusalem sous la direction de Tzippi Livni, la ministre israélienne de la Justice, et Soufiane Abou Zaydeh, le ministre palestinien chargé des Prisonniers. Les Palestiniens ont présenté une liste de revendications concernant la libération des détenus à la délégation israélienne qui a promis de donner une réponse dans les prochains jours, selon les médias israéliens. Après le sommet de Charm el-Cheikh en Egypte le 8 février, Israël avait libéré, le 21 février, 500 détenus palestiniens, dans le cadre de mesures destinées à rétablir la confiance entre les deux parties, et devait en libérer 400 autres. A Charm el-Cheikh, le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, avait annoncé la prochaine remise aux Palestiniens du contrôle sécuritaire dans cinq villes de Cisjordanie réoccupées par l'armée depuis le début de l'Intifada en septembre 2000. Mardi, les groupes armés palestiniens, notamment le Hamas et le Jihad islamique, se réunissent au Caire en présence de M. Abbas pour se prononcer formellement sur la fin ou la suspension des violences anti-israéliennes. M. Abbas se trouvait, lundi soir, à Riyad avant de se rendre au Caire. «J'espère que nous allons parvenir à des résultats positifs au dialogue du Caire, car tous les groupes ont mûrement réfléchi», a déclaré M. Abbas. Mais Sharon a rejeté d?avance les résultats du dialogue du Caire, exigeant un démantèlement des groupes islamistes. «Un cessez-le-feu discuté par les Palestiniens n'aidera pas à la guerre contre le terrorisme et ne constitue pas une solution», a indiqué Ariel Sharon, cité par la radio militaire. «Un accord politique avec des organisations islamiques extrémistes, comme le Hamas et le Jihad, ne pourra pas permettre leur disparition», a-t-il dit. «Plus Abou Mazen (Mahmoud Abbas) reporte le démantèlement des organisations terroristes, plus il aura du mal à le faire à l'avenir», a-t-il ajouté.