Résumé de la 15e partie Deuxième tentative, même scénario. Les voleurs découvrent que la porte d?Ali Baba est marquée de rouge. Les autres portes aussi (?) Le capitaine des voleurs, satisfait de son voyage, et instruit de ce qu'il avait souhaité, retourna à la forêt ; et quand il fut arrivé dans la grotte où sa troupe l'attendait : «Camarades, dit-il, rien enfin ne peut plus nous empêcher de prendre une pleine vengeance du dommage qui nous a été fait. Je connais avec certitude la maison du coupable sur qui elle doit tomber ; et dans le chemin, j'ai songé aux moyens de la lui faire sentir si adroitement que personne ne pourra avoir connaissance du lieu de notre retraite, non plus que de notre trésor ; car c'est le but que nous devons avoir dans notre entreprise ; autrement, au lieu de nous être utile, elle nous serait funeste. Pour parvenir à ce but, continua le capitaine, voici ce que j'ai imaginé. Quand je vous l'aurai exposé, si quelqu'un sait un expédient meilleur, il pourra le communiquer.» Alors il leur expliqua de quelle manière il prétendait s'y comporter et comme ils lui eurent tous donné leur approbation il les chargea, en se partageant dans les bourgs et dans les villages d'alentour, et même dans les villes, d'acheter des mulets, jusqu'au nombre de dix-neuf, et trente-huit grands vases de cuir à transporter de l'huile, l'un plein, et les autres vides. En deux ou trois jours de temps, les voleurs eurent fait tout cet amas. Comme les vases vides étaient un peu étroits par la bouche pour l'exécution de son dessein, le capitaine les fit un peu élargir ; et après avoir fait entrer un de ses gens dans chacun avec les armes qu'il avait jugées nécessaires, en laissant ouvert ce qu'il avait fait découdre, afin de leur laisser la respiration libre, il les ferma de manière qu'ils paraissaient pleins d?huile ; et pour les mieux déguiser, il les frotta par le dehors d'huile, qu'il prit du vase qui en était plein. Les choses ainsi disposées, quand les mulets furent chargés des trente-sept voleurs, sans y comprendre le capitaine chacun caché dans un des vases, et du vase qui était plein d'huile, leur capitaine, comme conducteur, prit le chemin de la ville, dans le temps qu'il avait résolu, et y arriva à la brune, environ une heure après le coucher du soleil, comme il se l'était proposé. ll y entra, et il aIla droit à la maison d'Ali Baba, dans le dessein de frapper à la porte, et de demander à y passer la nuit avec ses mulets, sous le bon plaisir du maître. ll n'eut pas la peine de frapper : il trouva Ali Baba à la porte, qui prenait le frais après le souper. ll fit arrêter ses mulets ; et en s'adressant à Ali Baba : «Seigneur, dit-il, j'amène l'huile que vous voyez, de bien loin, pour la vendre au marché ; et à l'heure qu'il est, je ne sais où aIler loger. Si cela ne vous incommode pas, faites-moi le plaisir de me recevoir chez vous pour y passer la nuit : je vous en aurai obligation.» Quoique Ali Baba eût vu dans la forêt celui qui lui parIait et même entendu sa voix, comment eût-il pu le reconnaître pour le capitaine des quarante voleurs, sous le déguisement d'un marchand d'huile ? «Vous êtes le bienvenu, lui dit-il, entrez.» (à suivre...)