Solitude Que le club soit aux premières loges, dans le ventre mou du classement ou en bas du tableau, l?entraîneur est toujours sur un siège éjectable. Avant même le début de la présente saison, la ronde des entraîneurs avait déjà commencé. L?USM Alger, vainqueur du doublé en 2003, a été la première équipe à se séparer de son entraîneur, Aït Djoudi. Le fait de changer d?entraîneur est un acte de gestion ordinaire, sauf que le club algérois ne l?a pas fait au lendemain de la fin du précédent exercice, mais à la veille de la nouvelle saison et d?un match important de Ligue africaine des champions. Ce changement inopportun a, par la suite, perturbé la seconde sortie de l?USMA dans cette compétition face à l?ES Tunis. Après une seule journée de championnat, ce sont deux clubs qui ont poussé leurs coachs vers la porte de sortie : le CAB et l?ESS. Bouchouika a été limogé par le président batnéen, Rachid Bouabdallah, pour des raisons disciplinaires. Il aurait désobéi aux ordres du grand boss en préférant rentrer chez lui plutôt que d?accompagner l?équipe à Batna. C?est Mezlini qui le remplacera après un intérim qui n?aura duré qu?une journée. Hadj Mansour, lui, a essuyé les critiques de son président Serrar à l?issue du nul concédé à domicile face à Annaba (2 à 2) avant de décider de se retirer à l?amiable. Deux jours après son départ, il dénonce dans la presse le complot ourdi par Serrar et, encore plus grave, la complicité de certains joueurs qui, selon lui, ont levé le pied lors du match contre les Annabis. A l?US Chaouia, le président Yahi a dû arbitrer entre le Roumain Gigiü et l?entraîneur adjoint Kamel Achouri. Ce dernier préfère claquer la porte et à Yahi de trouver un autre adjoint à son coach. La saison est encore longue et la liste des départs reste ouverte. Dans le contexte actuel, la tendance au départ et au changement n?est pas près de s?inverser. Il y a six ans, et à titre illustratif, lors de la saison 98/99 et après seulement huit journées de championnat, 13 clubs sur les 28 qui formaient les deux groupes de la Nationale Une avaient déjà changé leur staff technique. La saison d?avant, sur les 16 équipes de l?élite seules trois équipes : le MCA d?Ifticène, le WAT de Mehdaoui et l?USC de Kermali ont pu conserver leur staff jusqu?au bout de l?exercice. Plus près de nous, la saison 2001/2002 a vu 9 clubs sur 16 chambouler leur staff rien qu?à la phase aller. C?est dire que le métier d?entraîneur a bien changé. La fonction est devenue instable et les changements de clubs s?accélèrent.