Choix Dans cette région à vocation pastorale, les populations sont restées fidèles aux pratiques médicinales ancestrales. La région de Naâma compte un grand nombre d'herboristes parmi lesquels des femmes qui connaissent parfaitement les propriétés médicinales de certaines plantes qui poussent sur les monts de Aïssa et Mektar et dans les buissons tels le romarin, la lavande, la verveine, le thym et autres plantes aux vertus avérées. Les soins par la médecine traditionnelle sont prodigués également par de nombreux charlatans et chouafate (voyantes) qui proposent à leur clientèle, surtout les femmes, l'usage d'herbes aromatiques pour soulager certains maux. En outre, ce domaine semble intéresser de plus en plus les jeunes particulièrement les universitaires qui ont choisi de s'initier à la médecine traditionnelle. Il s'agit notamment de jeunes formés dans les spécialités de l'environnement, le jardinage et autres. Parmi ces universitaires, le jeune Mustapha Khelifi, diplômé en linguistique, a choisi de développer ce créneau à la faveur des recherches entreprises sur l'usage des herbes, leurs propriétés médicales et leur effet de guérison, encouragé dans cette tâche par les prouesses thérapeutiques de la médecine traditionnelle et les méthodes d'utilisation de certaines plantes par les familles contre les maladies gastriques, la grippe où les piqûres de scorpions.Plusieurs personnes malades ont ainsi confirmé leur guérison par l'usage de plantes médicinales. Les marchands d'herbes médicinales où el-aâchabine qui ont, au fil du temps, acquis une grande notoriété dans cette région, se basent, outre sur leur parfaite connaissance des propriétés médicales et médicinales des plantes, sur les écrits des savants de la région des ksour comme Sidi Ahmed Bousmaha adepte des méthodes des grands savants Ibn Sina et Ibn Rochd. Ces plantes sont disponibles et conservées dans chaque foyer. Elles sont préparées sous forme d'infusions et parmi les recettes dont l'efficacité est avérée, il est cité la fameuse pâte préparée avec du yasir, les dattes et la graisse de mouton. Appelé khaltat ettourki, ce remède est préconisé pour les personnes souffrant d'hypotension et d'anémie. Actuellement, les plantes médicinales font l'objet de recherches approfondies par les spécialistes et les herboristes dans le but de développer le créneau de la phytothérapie.