Dispositions Dans leur souci d?aller toujours de l?avant, la FIFA et l?UEFA ont autorisé officiellement l?utilisation des pelouses synthétiques avec l?accord bienveillant de l?auguste international FA Board (IFAB) gardien des lois du football. Lors de sa 118e assemblée annuelle, le 28 février 2004, à Londres, l?IFAB avait intégré aux fameuses lois du jeu, la possibilité d?évoluer sur de telles surfaces. Pour renforcer sa démarche, la FIFA a lancé, dès 2001, un concept de qualité pour les terrains en revêtement artificiel. Ensuite, l?étroite collaboration entre la FIFA et l?UEFA a abouti, le 1er mars dernier à la mise au point du FIFA Quality concept handbbook of test methods and requirements for artificial football surfaces (soit le «manuel du concept de qualité de la FIFA pour les procédures et exigences en matière de surfaces artificielles»). Ce manuel est une sorte de cahier des charges des normes exigées en matière de gazon synthétique. Les progrès techniques n?ont pas laissé indifférente la FIFA qui, lors du championnat du monde des moins de 17 ans, disputé en 2003 en Finlande, 10 rencontres sur 32 dont la finale ont été jouées sur la pelouse artificielle du stade Töölö d?Helsinki. De même qu?il est prévu qu?en 2010 lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud, que quelques matchs puissent se dérouler sur des terrains en synthétique. Aujourd?hui, quelques stades à travers l?Europe, notamment en Russie, en Ecosse (le club de Dunfermline évoluant en L1 est équipé d?un tel gazon). La Suède, l?Autriche et les Pays-Bas se sont dotés de terrains en synthétiques pour faire face surtout aux rudes conditions climatiques qui endommagent souvent les pelouses naturelles. Mais au-delà des considérations technologiques, financières et stratégiques, le haut niveau n?est pas encore un adepte de tels revêtements, car l?essentiel est une question de sensation. En effet, il est difficile d?ôter à un footballeur d?humer l?odeur du gazon ou de le priver de sensations de contact, de glisse ou de course sur l?herbe vraie. Les spécialistes sont d?ailleurs catégoriques : entretenir un gazon c?est très possible, moyennant essentiellement deux éléments : le bâchage et le chauffage. Les partisans du changement, eux, estiment que c?est une question de temps et d?habitude, car le glissement est déjà entamé du naturel vers le synthétique. Les footballeurs, notamment les plus grands, seront de plus en plus invités à tester ces terrains puis à y jouer. Une des quinze firmes qui se partagent ce marché la XL Génération, une entreprise canadienne a mis au point le XL Turf, un gazon de quatrième génération actuellement commercialisé à travers le monde et qui sera testé le 21 mai prochain par quelques stars dont Zidane à Liévin en France. Là, on en saura un peu plus sur les sensations qu?éprouvera l?un des plus grands joueurs au monde.