La première responsable de la commune a été prise en flagrant délit de corruption au moment où elle percevait une «commission» de la part d?un entrepreneur. Ce matin, le sujet de discussion prédominant, était l?arrestation, samedi dernier, de la présidente de l?APC, d?un de ses adjoints, du secrétaire général et d?un chauffeur par la police judiciaire de Oued Romane pour corruption. Face au mutisme des autorités locales et de la police, il est vrai pour le besoin de l?enquête, la seule source était évidemment le «chahut de la rue» qui verse dans le même sens : il s?agit, en fait, d?une tentative de corruption avortée in extremis. En voici les péripéties : la présidente incriminée aurait exigé, il y a quelques jours, une «tchipa» de 40 millions de centimes d?un entrepreneur local qui voulait monter rapidement un projet dans la région. Ne voulant pas rentrer dans la combine, il ne s?est pas tu et a eu une ingénieuse idée pour démasquer les corrompus. Cet entrepreneur a d?abord photographié les numéros de série des billets de banque avant d?aller au bureau de la P/APC. Entre-temps, il avait alerté la police qui était aux aguets et devait intervenir au moment propice, c?est- à-dire au moment même du déroulement de la transaction. Une fois chez la présidente, cet entrepreneur a laissé ouvert son téléphone portable pour que les enquêteurs puissent suivre en direct et dans son intégralité la transaction. Et c?est à ce moment-là, qu?ils ont fait irruption dans le bureau, prenant la présidente, son adjoint, son SG et son chauffeur en flagrant délit de tentative de corruption. Pour rappel, la commune d?El-Achour a eu un antécédent de ce genre. C?était l??uvre d?un autre adjoint de l?APC qui aurait délivré une même décision d?attribution de terrain à 15 personnes différentes. Démasqué, ce dernier, croupit actuellement en prison.