Un tueur espagnol, surnommé le «Tueur au jeu de cartes» parce qu?il laissait des cartes à jouer près de ses victimes, a été condamné à 142 années et 3 mois de prison. Alfredo Galan, un ancien soldat de 28 ans ayant servi en Bosnie-Herzégovine au sein des forces espagnoles, a été reconnu coupable du meurtre de six personnes ainsi que de trois tentatives de meurtre, entre le 24 janvier 2003 et le 18 mars 2003, à Madrid et dans sa banlieue. Selon ses propres déclarations, Galan saluait ses victimes puis leur demandait poliment de s?agenouiller avant de leur tirer dans la tête car «les bonnes manières étaient la chose la plus importante». Il semble qu?il ait «embelli» sa version des faits? Il semble qu?il choisissait ses victimes au hasard dans des lieux publics. Le 24 janvier 2003, la première victime fut Juan Francisco Ledesma, 50 ans, assassiné chez lui. Le 5 février, ce fut Juan Carlos Martin Espacio, 28 ans, à un arrêt de bus de l?avenue Osuna. Le même soir, Galan blessa la propriétaire d?un bar à Alcala de Henares, Teresa Sanchez Garcia, 38 ans, tua Mikel Jiménez Sanchez, 18 ans, le fils de la propriétaire, et Juana Dolores Ucles Lopez, 57 ans, une cliente. Le 7 mars, il s?approcha d?un couple équatorien qui discutait dans la rue et tira sur Santiago Eduardo Salas, 27 ans, qui ne fut «que» gravement blessé. Il voulut ensuite abattre son amie, Anahid, mais son arme s?enraya. Le 18 mars, Galan tua deux amis roumains à un mariage à Arganda del Rey, Gheoghie et Doina Magda. Il s?était livré à la police le 3 juillet 2003 à Puertollano et avait avoué les meurtres «pour montrer à quel point c?était facile». Il avait placé les cartes à jouer près des corps uniquement pour «embrouiller la police». Lors du procès, il s?est rétracté, mais l?accusation a présenté des preuves physiques le reliant aux crimes, découvertes chez lui. Lorsqu?il était soldat, Galan a servi en Bosnie-Herzégovine au sein des forces espagnoles. Deux de ses anciens camarades ont expliqué qu?il était revenu chez lui avec un pistolet Tokarev (l?arme des crimes) caché dans un téléviseur. Le jeune homme, obsédé par les armes selon d'anciens camarades de classe de Puertollano, aurait déclaré à la police qu'il «voulait savoir ce qu'on éprouvait en tuant» et qu'il n'avait ressenti que de l'indifférence en abattant ses victimes. Les psychiatres ont décrit Galan comme «un prédateur humain qui ne vit que pour chasser les gens, pour les humilier et les tuer». Il n? a aucune «pathologie psychiatrique» : en d?autres thermes, il est totalement sain d?esprit. Il est «égoïste, narcissique, égocentrique, cruel, sadique, agressif et hypersensible au rejet». La définition du psychopathe. Galan ne restera pas 142 ans en prison : la peine maximale en Espagne est de 30 ans d?emprisonnement (40 ans pour les actes de terrorisme). Il devrait passer au moins 25 ans en prison. Il devra également verser 773 435 euros aux familles des victimes.