Discussion Une commission interministérielle s'est réunie, ce matin, pour approuver le report du retrait décidé par Sharon. Une commission interministérielle s'est réunie, ce matin à Jérusalem, pour approuver un report du début du retrait de la bande de Gaza, a indiqué la radio publique israélienne. Cette commission, présidée par le Premier ministre Ariel Sharon, compte le numéro deux du cabinet Shimon Peres, ainsi que Tsippi Livni (Justice), Ehud Olmert (Commerce et Industrie), Benjamin Netanyahu (Finances), Ophir Pinès (Intérieur), Yitzhak Herzog (Habitat), Israël Katz (Agriculture) et Shalom Simhon (Environnement). Elle avait été créée dimanche avec pour mission de reloger les colons appelés à être évacués cet été. M. Sharon a indiqué, hier, que le retrait de la bande de Gaza, prévu initialement à partir du 20 juillet, sera retardé de trois semaines pour tenir compte des sensibilités religieuses des colons. «Il faut tout faire pour faciliter l'évacuation et leur permettre (aux colons) de surmonter la crise du désengagement (...). Il s'agit effectivement de jours durs de l'histoire du peuple juif», a-t-il déclaré. Il a ainsi fait référence à la date jusqu'à présent retenue pour le début du retrait de la bande de Gaza, le 20 juillet, qui correspond au 9 du mois d'Av du calendrier hébraïque, date de la destruction du premier et du second Temples juif à Jérusalem. Les juifs religieux marquent cet anniversaire par une période de deuil. En vertu de la décision de M. Sharon, le retrait devrait commencer le 15 août. Interrogé ce matin par la radio publique, M. Simhon s'est déclaré déçu par le report projeté, estimant qu'«il faudrait au contraire avancer le retrait, car un délai peut en provoquer un autre». «Depuis plusieurs semaines, nous tentons de dialoguer avec les colons et cela peut modifier nos plans (...). On ne peut pas être totalement prêt pour le jour prévu du désengagement et il est possible de différer la date du 15 août», a dit M. Simhon, un travailliste. Il faisait référence à la proximité de la rentrée des classes, le 15 septembre, ainsi qu'à la fête du Jour de l'An du calendrier juif, le 3 octobre. Des hauts gradés de l'armée, cités par le quotidien Yédiot Aharonot, se sont vivement élevés contre le report du retrait en affirmant qu'«il bouleverse tous les plans». Ces hauts responsables ont indiqué qu'ils se plieront aux décisions de la classe politique, mais ont souligné que l'armée devra en conséquence reporter le rappel de milliers de réservistes, qui était prévu en mai. Le plan de retrait prévoit l'évacuation de quelque 8 000 colons des 21 implantations de la bande de Gaza et de 4 autres isolées dans le nord de la Cisjordanie.