Repère Dans les années 1950, l?ornithologue allemand Gustav Kramer a effectué des expériences sur des étourneaux qui démontrent que ces oiseaux utilisent la position du soleil pour se guider. Les oiseaux, enfermés dans leur volière, s?agitent dès la saison de migration : ils bougent, montent sur les perchoirs et battent des ailes dans la direction que prennent leurs congénères libres pour migrer. Konrad, un autre ornithologue, place alors, dans les volières, des écrans qui voilent le soleil aux oiseaux, puis, à l?aide de miroirs, il fait refléter les rayons dans une autre direction. Les oiseaux s?agitent alors dans cette direction. Konrad a également remarqué que lorsque le temps est nuageux et que le soleil est voilé, les oiseaux sont totalement désorientés. Aux systèmes de repérage par le soleil ou les étoiles s?ajoutent, parfois, d?autres facteurs. C?est le cas du saumon, un poisson migrateur qui parcourt des centaines de kilomètres pour retrouver le lieu où il est né ; on pense que lui aussi utilise un système astronomique de repérage, mais une fois arrivé sur les côtes de sa région natale, il retrouve, à l?odorat, le lieu exact qu?il cherche ! Les savants pensent aussi à un système de repérage magnétique. Certains animaux seraient particulièrement sensibles au magnétisme de la terre. On a découvert ainsi que la tête du pigeon contient de la magnétite, un oxyde de fer qui pourrait bien être à l?origine de ce don extraordinaire de l?orientation de ces animaux. On pense, en effet, que c?est lui qui aiderait les volatiles à détecter les plus petites variations du champ magnétique et à les utiliser pour retrouver leur chemin. Des expériences ont démontré qu?ils sont désorientés dès qu?ils volent au-dessus d?une zone magnétique anormale ou qu?on les isole de tout rayonnement magnétique.