Le ministère de la Culture a publié, récemment, un recueil de poésies de feu Ahmed Ghoualmi, décédé le 6 décembre 1996. Réalisé par le Dr Abdellah Hamadi, ce recueil de 260 pages comporte la présentation du poète en trois parties, la première dédiée à sa vie, la deuxième à son ?uvre et la troisième à sa conception de la poésie. Né en 1920 à Mila, le poète Ahmed Ghoualmi a été l'élève de cheikh Mebarak El-Mili, avant de se rendre à Constantine en 1934 à la mosquée El-Akhdar où il étudie chez l'imam Abdelhamid Ben Badis durant trois ans. Ensuite, il rejoint l'université Zeytouna de Tunis où il obtient son diplôme en 1941. En raison de la Seconde Guerre mondiale, il regagne l'Algérie pour enseigner jusqu'à sa retraite, en 1983. Ses poèmes ont été publiés par plusieurs revues et journaux algériens et tunisiens, à savoir El-Bassaïr (Association des ulémas musulmans), Choula (Ahmed Rédha Houhou) dont neuf numéros ont été édités avant d'être censurés par les autorités coloniales, en 1952. La publication de certains de ses poèmes, qu'il avait sélectionnés avant sa disparition, constituait l'un de ces derniers souhaits, selon la famille du défunt. Ghoualmi a immortalisé, à travers ses poèmes, la vie sociale et le militantisme de l'Algérie, et de Constantine en particulier, durant une quarantaine d'années. Ces poèmes ont accompagné les malheurs du peuple algérien durant la Seconde Guerre mondiale ainsi que les massacres du 8 Mai 1945. La plupart des poèmes répertoriés dans ce recueil évoquent la Guerre de Libération à travers la glorification des faits héroïques et l'incitation à rejoindre le maquis.