InfoSoir : Quelles sont les missions d?Hurbal ? M. Makhoukh : Hurbal est un établissement sous tutelle de la wilaya d?Alger, à caractère industriel et commercial, qui demeure, de fait, un service public. Notre mission est surtout la prévention contre tout vecteur de maladies, que ce soit les Maladies à transmission hydrique (MTH), les toxi-infections ou les zoonoses. Nous sommes donc liés à la santé publique en général et en particulier à l?environnement par certains aspects, notamment le contrôle des eaux de mer. Vous intervenez dans 21 communes. Quel est votre champ d?action et à quel niveau ? Nous intervenons dans les 21 communes pour la lutte antivectorielle : dératisation, désinsectisation et désinfection. Pour le reste, c?est l?ensemble des 57 communes. Il s?agit d?analyses bactériologiques des eaux et des aliments et la capture des animaux errants. Concernant la dératisation, travaillez-vous en étroite collaboration avec Edenal ? La collaboration se fait à travers les Bureaux d?hygiène communaux (BCH) et la direction de la santé. Cette dernière coordonne les travaux entre les différents services de la wilaya. Le secrétaire général de la wilaya d?Alger est président de la commission de lutte contre les MTH et les zoonoses, dont nous sommes membres de même que Edenal. Pensez-vous que la prolifération des rongeurs est un problème épineux dans la capitale ? Non, le problème n?est pas épineux, dans la mesure où il y a une lutte régulière. Il existe encore des poches dans certains quartiers d?Alger, comme Bab El-Oued, Alger-Centre, Sidi M?hamed, La Casbah. Il faut savoir qu?il y a des gîtes inaccessibles, des caves squattées, d?anciens réseaux souterrains inaccessibles. Tout cela rend la chose complexe. Il y a aussi les cours d?immeubles, ni Net Com ni nous-mêmes ne sommes habilités à nettoyer ces cours où il existe des tas d?ordures qui datent de plusieurs années. C?est un gîte idéal pour les rats. Pour en venir à bout et diminuer l?ampleur du phénomène, il faudra que le citoyen nettoie les parties communes des immeubles et autour de chez lui. Hurbal envisage-t-elle des projets de dératisation de la capitale ? Un projet datant des années 1990 est repris en collaboration avec l?hydraulique en utilisant des raticides résistant à l?humidité. Nous traiterons, dans un premier temps, les avaloirs, uniquement pour les tronçons visitables. Le projet sera prochainement mis à exécution. En tout état de cause, nous n?avons pas atteint un niveau d?alerte inquiétant. Pourquoi Hurbal ? Et quel est votre chiffre d?affaires ? C?est une Epic créée à la suite de la restructuration du Cpva, en 1995. Il s?agit de l?Hygiène urbaine d?Alger. C?est aussi un nom propre. Notre chiffre d?affaires se situe entre 80 et 90 millions de dinars. Il ne concerne que 10 à 12 % de nos activités. (*) Directeur général d?Hurbal