Appel Les prêches seront plus adaptés aux réalités de la société. Les prêches prononcés dans les mosquées seront, désormais, orientés vers la sensibilisation du citoyen sur les maux qui rongent la société, à l'image de la corruption. Ainsi, une campagne de sensibilisation contre ce fléau a démarré, ces derniers jours, à travers l'ensemble des structures et institutions religieuses du pays. Le ministère des Affaires religieuses, par la voix de son premier responsable, Bouabdellah Ghoulamallah, se dit déterminé à impliquer, de plus en plus, son département dans les questions relatives au quotidien du citoyen. Les imams et les personnels de culte sont, ainsi, sommés de mettre l'accent dans leurs discours et leurs prêches sur les peines que peuvent encourir les personnes qui se rendent coupables de tels actes, ainsi que les conséquences nuisibles de la corruption sur l'économie nationale. Le document émanant du département de Ghoulamallah semble dépasser une simple directive d'orientation, puisqu'il fait état d'obligation aux personnels du culte et imams d?user des préceptes coraniques et des hadiths du Prophète (QSSSL) pour convaincre et prévenir les citoyens sur l'ampleur des dégâts causés par ce fléau. Un inventaire de hadiths très explicites et persuasifs est, d'ailleurs, mis en avant par le ministère. A ce propos, on pourrait citer : «Dieux maudit le corrompu, le corrupteur et l'intermédiaire entre eux.» Le document inclut, également, des orientations auxquelles est tenu le personnel du culte dans l'enseignement des fidèles sur les positions de la charia relatives à ce sujet. Les structures religieuses, qui sont restées longtemps loin de la réalité de la société, semblent vouloir rattraper ce retard. C'est, en tout cas, l'idée qui semble se dégager des propos du ministre qui a insisté sur l'importance de faire adapter les prêches prononcés dans les mosquées aux préoccupations quotidiennes du citoyen, qu'elles soient d'ordre social ou politique, à l'exemple de la réconciliation nationale. Cette campagne s'inscrit, selon des cadres du ministère, dans une stratégie que le département des Affaires religieuses veut développer, à l'avenir, afin d'unifier le discours religieux et le conformer aux besoins des nouvelles générations.