Persévérance L'association El-Gouala aspire à redonner à l'art de la scène la place qu'il mérite à Relizane. Les membres de cette association, dont la création de la troupe amateur remonte à 1995, s'attellent à l'organisation de la quatrième édition du festival du théâtre. Le président de cette association, Abed Boukhobza, estime que son registre s'inscrit dans le creuset de l'art populaire qui s'inspire du patrimoine linguistique et des traditions locales. El-Gouala vise, à travers ses productions, à véhiculer un message plus humaniste que politique. Les réactions du public renseignent sur le degré de perception et d'assimilation du texte, du décor et du jeu et, au-delà, du message véhiculé par la mise en scène, estime-t-il avant de préciser que, même en adoptant les principes de la symbolique et en adaptant des textes puisés du terroir, la troupe s'offre des incursions dans le théâtre universel afin d'assurer à ses jeunes adhérents une meilleure formation. La troupe, certes, ne fait encore pas preuve de prolixité. Cette situation est due, selon ses animateurs, à des contraintes de qualité. «Chaque produit doit, nécessairement, répondre à des critères.» Aussi, se justifient-ils en déclarant : «Il faut du temps, beaucoup de travail, de longues répétitions associées à une parfaite assimilation de la scénographie, du texte et de la gestuelle avant de le proposer à la critique du public.» La troupe s?est distinguée par la pièce Erricha. Celle-ci, montée en 1997, avait suscité l'intérêt de la presse lors de la 30e édition du Festival d'art dramatique de Mostaganem, où elle a reçu plusieurs prix, parmi lesquels ceux de la meilleure chorégraphie, de la scénographie et de l'interprétation masculine. L??uvre a également reçu des distinctions, en 1999 et 2000, au festival de Sidi Bel Abbes. D'autres ?uvres jalonnent le parcours de cette troupe comme Le Marchand de thé, présentée à l'occasion des sélections régionales pour l'édition 2000 du rendez-vous estival de Mostaganem et El-Ghoundja, primée en 2004 lors du même festival. Pour son plan d'action 2005/2006, El-Gouala a retenu le montage d'une nouvelle création, El-Aouda (Le retour), qui évoque l'histoire d'un homme pauvre rêvant de rebâtir un empire à l'instar de celui d'Andalousie. Pour la relance du mouvement théâtral dans la région, plongé, ces dernières années, dans une véritable léthargie, le président de l'association El-Gouala propose, outre les aides accordées par l'Etat, la création d'un fonds de wilaya destiné aux ?uvres culturelles et artistiques qui sera alimenté par les contributions d'hommes d'affaires et de chefs d'entreprises.