Déception La nouvelle n?est certainement pas faite pour réjouir les candidats, d?autant qu?elle leur a été annoncée alors qu?ils venaient juste de commencer les épreuves. En marge de la visite de travail qu?il a effectuée, samedi, dans la wilaya de Boumerdès où il a procédé au lancement des épreuves de la session spéciale du baccalauréat, le ministre de l?Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a affirmé que les candidats ne bénéficieront d?aucun rachat. «Le baccalauréat est un examen normal et aucun rachat n?est permis», a-t-il déclaré en substance. Pour justifier la décision prise par son département, M. Benbouzid a indiqué que «l?Etat a déployé tous les efforts durant l?été en offrant des stages dans certaines villes côtières pour que les candidats au bac puissent préparer leurs examens dans un esprit sain». La nouvelle n?est certainement pas faite pour réjouir les candidats, d?autant qu?elle leur a été annoncée alors qu?ils venaient juste de commencer les épreuves. Il y a de quoi s?interroger sur l?opportunité d?une telle déclaration. Pourquoi a-t-on attendu le début des examens pour signifier aux candidats qu?ils ne pourront pas bénéficier du rachat ? De toutes les manières, l?annonce faite par le ministre de l?Education, à partir de Boumerdès, est à même de perturber les candidats qui restent toujours sous le choc du séisme du 21 mai dernier. Il est vrai que l?Etat a organisé des stages dans certaines villes côtières pour les candidats afin qu?ils préparent leur bac, mais était-ce suffisant pour effacer les séquelles de la terrible épreuve et justifier le recours à la suppression du rachat ? Sur le terrain, les candidats ont révisé sous des tentes où la température dépasse souvent les 40 degrés. «Le c?ur n?y est pas», affirmaient-ils à chaque fois qu?on leur posait la question sur la préparation du baccalauréat. A part les stages dans les villes côtières ? et qui n?ont pas concerné les candidats de la wilaya d?Alger ? les candidats n?ont pas bénéficié d?autres «privilèges». Par ailleurs, les parents d?élèves ont du mal à comprendre pourquoi a-t-on avancé la date de l?annonce des résultats au 13 septembre, soit 3 jours seulement après la fin des examens. Ils craignent que les corrections soient bâclées.