Lors de sa visite d'inspection, mercredi dernier, à Blida, Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, a affiché sa grande satisfaction quant aux taux de réussite nationale dans l'examen du passage au cycle moyen. Selon lui, le taux de réussite dépasse les 80 %. “Permettez-moi de vous dire que ce résultat est l'image juste, concrète et objective du système de la réforme qui a commencé à donner ses fruits, parce que nous pouvons dire que le premier tronçon, celui du primaire, est totalement réformé. Nous allons avoir dans les deux à trois ans à venir de bons résultats aussi dans le moyen”, a souligné le ministre. Après avoir indiqué que le coût des préparatifs des examens nationaux a atteint les 5 milliards de DA, débloqués par l'Etat pour la prise en charge de l'ensemble des encadreurs, correcteurs et surveillants, il a tenu à lancer un message aux enseignants dans lequel il les assure que le reste du virement du rétroactif sera effectué dans le courant du mois de septembre prochain. “Vous savez combien a coûté à l'Etat cette augmentation de salaire ? 5,6 millions de dollars. J'ai prononcé le chiffre en dollars car l'Etat n'a pas d'autre rentrée financière que par la manne pétrolière”, a souligné le ministre, accompagné de Hocine Ouadah, wali de Blida, et d'une importante délégation. Lors de sa tournée, le ministre a inspecté le centre de correction des épreuves du brevet d'enseignement moyen (BEM) situé au lycée Rabah-Bitat de Ouled Yaïch et le centre de compostage désigné au lycée de Sidi Abdelkader de Blida. Le mardi, M. Boubekeur Benbouzid a supervisé le déroulement des épreuves du baccalauréat dans la commune de Ouennougha (M'sila), région frappée par le violent séisme du 14 mai dernier. Les 357 candidats au baccalauréat, dont 216 jeunes filles, qui se sont présentés à l'examen du bac, dans les deux localités de la commune, ne sont pas au bout de leur peine, a-t-on constaté. Répartis dans 18 tentes, les candidats souffrent des conditions climatiques. Ces camps de toile sont une véritable fournaise. La température à l'intérieur était insupportable. Elle dépasse les 45° à l'ombre. “Il est pratiquement impossible de se concentrer sur un sujet quelconque du fait de la chaleur suffocante”, dira un candidat. Durant la même journée, le ministre de l'Education nationale a effectué une visite éclair à Laghouat pour s'enquérir des conditions humaines et matérielles dans lesquels ont évolué les candidats au baccalauréat. Il s'est rendu au centre d'examen Boubekeur-Hadj, qui reçoit 552 candidats, dont 4 non-voyants et 358 candidates, encadrés par 88 surveillants, répartis sur 23 salles contenant une moyenne de 20 candidats chacune. De là, le ministre a poursuivi son périple au centre de correction des épreuves d'enseignement secondaire qui compte 461 encadreurs dont 414 correcteurs d'environ 6 503 feuilles d'élèves scolarisés et 93 candidats libres. Par cette visite, le ministre vise à encourager les candidats à obtenir des résultats positifs, loin des aspects négatifs de la tricherie. Sur le déficit chronique en enseignants de langue française, le ministre de l'Education a cité les nouvelles réformes qui ont imposé cette discipline comme un enseignement obligatoire. Ce problème sera endigué dans un proche avenir du fait que des universités des régions éloignées, dont l'université Amar-Thelidji de Laghouat, ont ouvert des classes pour la formation des encadreurs de cette discipline. Dans ce contexte, il faut signaler que 75 candidats à l'examen de fin de cycle primaire (ex-6e) à Laghouat ont été simplement dispensés cette année, par la direction de l'Education, de l'épreuve de langue française. Ce qui a fait dire avec ironie à beaucoup de parents d'élèves interrogés, que la promesse du ministre est du “réchauffé'', puisqu'il a déjà déclaré, lors de ses précédentes visites dans la région, que le manque d'enseignants de français dans les wilayas du Sud sera définitivement résolu.