Résumé de la 10e partie La liaison de Wallis Simpson et du roi Edouard d?Angleterre n?est plus un secret pour personne. Le roi, en dépit du fait que Wallis soit une femme mariée, ne peut plus cacher ses sentiments pour elle. Tout Londres est au courant que Wallis est sur le point de divorcer avec Ernest, mais le couple continue à sauver les apparences. C?est ainsi qu?on va voir les époux ensemble, à un souper offert par le roi au palais de Saint James. Un dîner prestigieux dans lequel on verra de nombreuses personnalités, dont le Premier ministre, Stanley Baldwin, l?adversaire déclaré de Wallis. Depuis qu?il sait que le roi la fréquente, il fait tout pour le détourner d?elle. En vain, puisque Edouard continue à voir Wallis. Au cours de l?été 1936, il passe même les vacances avec elle dans l?Adriatique, sur son voilier personnel. En septembre, le roi rentre à Londres tandis que la jeune femme fait un séjour à Paris. Il lui envoie des télégrammes, la supplie de le rejoindre. Mais Wallis a pris le temps de réfléchir à la situation et, prenant sa plume, elle écrit à Edouard. «Nous avons passé des moments inoubliables, mais nous appartenons à des mondes différents, nous soulèverons un grand scandale, alors, je pense qu?il serait plus sage de ne plus nous revoir.» Dès qu?il reçoit le télégramme, Edouard lui téléphone : «Si tu me quittes, je me suiciderai aussitôt !» Elle a beau le raisonner, il refuse de l?entendre. «Je me donnerai la mort !» Elle finit par lui dire, vaincue : «C?est d?accord.» Il exige alors qu?elle divorce. Elle accepte encore. «Alors, rejoignez-moi !» Il est à Balmoral, mais elle passe d?abord à Londres pour entamer la procédure de divorce. L?audience est fixée au 27 octobre. La presse à sensation s?empare de l?affaire. Wallis demande à Edouard l?autorisation de s?isoler. Elle se rend dans une petite station balnéaire, loin des journalistes qui la traquent. Elle ignore qu?à cause d?elle, l?Angleterre se divise en deux : ceux qui la soutiennent et souhaitent que leur roi l?épouse, et ceux qui la rejettent, scandalisés par l?idée que leur souverain épouse une roturière, de surcroît une Américaine, c?est-à-dire une effrontée. Dans le premier camp il y a, par exemple, le magnat de la presse, lord Beaverbrook, qui veut secouer l?Angleterre de son archaïsme et l?ouvrir sur la modernité et la liberté ; dans le camp des adversaires, il y a le terrible Premier ministre, Stanley Baldwin, et tous les partisans de l?Angleterre de toujours, c?est-à-dire celle des traditions monarchiques. Mais il y a un adversaire encore plus terrifiant pour le roi : l?archevêque de Canterbury, qui pourrait refuser, s?il ne renonce pas à Wallis, de le couronner, au mois de mai prochain. Ce serait une catastrophe car le roi d?Angleterre est également le chef de l?église anglicane : on ne peut concevoir un chef de l?église qui ne soit pas couronné par l?église ! «Tenez bon, Majesté !», lancent à Edouard ses partisans. En fait la guerre qui s?annonce est celle qui oppose la modernité et le changement à l?immobilisme? (à suivre...)