Résumé de la 8e partie Alors que sa mère veut qu?elle épouse l?homme qui a demandé sa main, Fatiha hésite... En fait, elle ne sait que penser. L?homme, Tahar, lui a semblé honnête et même aimable, mais comme elle l?a dit à sa mère, il lui a surtout paru quelconque. Ou pour utiliser un autre mot, insignifiant. Le discours qu?il lui a tenu était d?une grande banalité, ses idées très terre à terre : il n?a fait que parler de foyer, de travail, de devoirs familiaux, de respect dû aux parents?; il a été jusqu?à lui dire qu?il se serait passé de la voir si sa mère et sa s?ur n?avaient pas insisté. L?avis de ses deux parentes lui suffisait ! Il a dit que le mariage est avant tout un contrat, une alliance, un accord ; le reste ? il a employé ce mot ? venant après ! Le reste, c?étaient sans doute les sentiments, le fait de se plaire? Qu?il n?accorde pas de place aux sentiments puisqu?il s?agit d?un mariage arrangé, elle peut l?admettre, mais qu?il se vante de s?en remettre au seul jugement de sa mère et de sa s?ur est inacceptable ! ? C?est un homme traditionnel, dit sa mère. ? C?est exagéré, dit Fatiha. ? C?est aussi un homme mûr, dit Doudja, ce n?est pas un jeune homme qui vient promettre monts et merveilles alors qu?il n?a, en fait, rien à proposer ! ? C?est, en effet, loin d?être un jeune homme, dit Fatiha, il semble même âgé? ? Il a cinquante ans, dit Doudja. ? Tant que cela ! s?exclame la jeune femme. ? Et toi, tu oublies que tu n?as plus vingt ans depuis longtemps ! ? Je sais, dit la jeune femme, mais cinquante ans? ? Ne regarde pas l?âge, mais le sérieux, ne regarde pas la beauté non plus? ? Il n?est pas beau du tout ! Doudja s?emporte : ? C?est un beau garçon de vingt ans que tu veux, toi ? ? Je n?ai pas dit cela, je t?ai seulement parlé de son physique parce que tu évoquais le physique ! ? N?attache aucune importance au physique, et ne pense qu?à ton avenir? Cet homme, c?est Dieu qui te l?envoie, si tu le refuses, il t?arrivera malheur ! C?est la deuxième fois que Doudja lui fait cette menace. La jeune femme s?emporte. ? Arrête de me lancer des imprécations ! ? Je ne te lance aucune imprécation, je te mets seulement en garde contre un refus éventuel. ? Je dois réfléchir ! ? Tu dois réfléchir, dit Doudja avec ironie, prends tout ton temps? jusqu?à lasser l?homme qui ira frapper à une autre porte ! Les femmes à épouser, tu sais, il y en a des milliers ! Comme toi et mieux que toi ! Fatiha ne répond pas. Elle sent que sa mère a, quelque part, raison, mais elle tient à son idée première : elle ne rejette pas la demande, mais elle veut réfléchir avant de donner sa réponse? Le mariage est une affaire trop sérieuse pour prendre des décisions à la légère ! (à suivre...)