Résumé de la 2e partie n Ce n?est pas de gaieté de c?ur que Zahia va demander la main de Hayet pour Omar, mais elle fait un effort sur elle-même pour faire plaisir à son fils. En montant l?escalier, il remarque, chez elle, comme une gêne, voire une certaine appréhension. Comme elle s?aperçoit qu?il s?en est rendu compte, elle explique : ? Voilà longtemps que je ne suis venue chez mon oncle? Notre visite va le surprendre ! ? Il est au courant, dit Omar, en s?efforçant de sourire. ? Ah, oui, c?est vrai, dit Zahia, tu le lui as dit ! Il a remarqué qu?elle ne prononçait jamais le prénom Hayet, mais qu?elle disait elle, à chaque fois qu?elle en parle. Une sorte de rejet inconscient? Mais qu?importe, se dit Omar, l?essentiel n?est-il pas qu?elle ait cédé, elle qui, il y a encore quelques jours, refusait obstinément qu?il épouse sa «vaurienne» de cousine ? Le petit groupe s?arrête devant la porte. ? Eh bien, sonne, dit Omar à sa mère. ? Sonne toi ! dit Zahia, en faisant un pas en arrière. ? C?est un problème de sonner ? dit Farida. Et elle appuie sur la sonnette. C?est Fatma, la mère de Hayet, qui ouvre. ? Oh, s?écrie-t-elle, c?est la nièce Zahia et ses enfants ! Zarat-na lbaraka ! (La bénédiction nous rend visite !) Elle enlace Zahia et l?embrasse longuement, puis elle fait de même avec Farida, Amina et enfin Omar, resté timidement en arrière. ? Comment allez-vous ? Et toi ? Ah, comme tu as grandi? Mais entrez, entrez ! Tout le monde entre. Fatma ferme la porte, il y a comme un encombrement dans l?étroit couloir. ? Entrez, entrez ! Elle conduit tout le monde au salon. C?est au tour de Tahar, le père de Hayet, d?arriver. ? Mon oncle ! ? Zahia, voilà longtemps? Nouvelles embrassades. On s?assoit, on se demande et on se donne encore des nouvelles, on parle de choses et d?autres, puis Fatma, d?un air détaché, demande : ? Quel bon vent vous amène ? ? Nous venons pour Hayet, dit Zahia en s?efforçant de sourire. ? Hayet ? fait semblant de s?étonner Fatma. ? Oui, dit Zahia, nous venons demander la main de Hayet pour Omar ! Elle ajoute aussitôt, avec une pointe d?ironie, qui n?échappe à personne : ? Je ne sais où il l?a vue, mais elle l?a rendu fou ! Depuis plusieurs jours, il ne parle que d?elle ! ? Allah Ibarrek, dit Tahar (Dieu donne Sa Bénédiction !). ? Bien sûr que nous accorderons la main de Hayet à Omar, dit Fatma. A condition qu?elle accepte, bien sûr ! ? Bien sûr, dit Zahia. Omar perçoit comme une certaine amertume dans ce «bien sûr». (à suivre...)