Résumé de la 2e partie n Au fil des jours, entre Ouragan et Sirène, et par petites annonces interposées, se tisse une histoire dans laquelle surgit une troisième personne : Typhon. Edwar, par simple lecture de la rubrique : «Petites annonces» dans un journal, est entraîné, lui aussi, dans une drôle de galère. Réponse de Sirène le lendemain : «Ouragan je vous ai vu, oubliez-moi?» Et plus rien. Des colonnes vides, des petites annonces stupides et sans mystère. Sirène, Ouragan, Typhon ont disparu. Edwin Cob passe ses examens, les rate, invente, réinvente cent fois l?histoire de ces trois inconnus, en épluchant le journal, sans résultat. Alors, Edwin Cob se décide. Et pour qu?il se décide, il faut que Sirène, Typhon et Ouragan soient plus forts que sa timidité maladive. Edwin est un garçon maigre et silencieux, sans frère ni s?ur ni amis, doté d?un père voyageur et d?une mère indifférente. Sa vie est terne, sans amour et sans ambition. Sa seule aventure, c?est le spectacle de la mer, au-delà de sa fenêtre? et les rêves qu?elle transporte. Alors, il se décide. Et le lendemain, Edwin Cob lit dans le journal sa propre annonce : «Sirène à Ouragan. Je vous attendrai le 28 à seize heures. Train 603, voiture 17. Plymouth-gare.» Le 28, c?est dans trois jours. Le lendemain Edwin Cob voit surgir deux messages dont la seule lecture lui donne le frisson de l?aventure. Ouragan répond : «J?y serai?» Mais Typhon, qui semble toujours veiller au grain, menace : «Ouragan et Sirène, si vous rompez le pacte, je ne réponds de rien.» Donc il y avait un pacte? Le 28, en gare de Plymouth, Edwin ronge ses ongles sur un banc. Il a beau se répéter qu?il ne risque rien puisque personne ne le connaît, il a peur. Ce qu?il a fait est peut-être dangereux. Il n?avait pas le droit de se mêler des affaires des autres, d?autant plus que Sirène s?est manifestée dans le journal du matin, affolée : «Sirène n?a pas signé le rendez-vous. Méfiez-vous de n°4.» Etrange. Elle aurait pu dire que le message n?était pas d?elle et qu?elle ne viendrait pas. Au lieu de ça, elle dit n?avoir pas signé et recommande de se méfier d?un n°4. Un quatrième personnage donc et qui, lui, n?est pas désigné d?un nom poétique comme les autres? A 15h 30, Edwin rôde sur le quai, les mains dans les poches et les yeux aux aguets. S?il a choisi ce train, c?est qu?il le connaît. Il se forme longtemps avant de partir pour Londres. Et beaucoup de voyageurs s?y installent à l?avance. La voiture 17 est en queue de train, vide. Peut-être sont-ils là, malgré tout ? Tous les trois ou tous les quatre, ou bien Ouragan tout seul ? C?est lui le plus obstiné. Voyons, qui pourrait être Ouragan ? Cet homme chauve, là-bas ? Ce gros avec parapluie ? Impossible? Peut-être ce personnage en veston clair, qui tourne le dos? Non? Le voilà ! Ouragan porte bien son nom : il marche vite, il court presque, il vient de descendre d?un autre train sûrement car il traverse les voies, sans se préoccuper du passage souterrain. Il remonte le train au pas de course jusqu?à la voiture 17. Un bref regard autour de lui et il grimpe dans le wagon. Edwin Cob le voit faire tous les compartiments sans reprendre son souffle, puis redescendre et faire les cent pas sur le quai, en examinant chaque voyageur. C?est un homme qui approche de la quarantaine. Assez grand, fort, nanti d?une chevelure noire abondante et de deux yeux perçants. Il semble élégant et sûr de lui. (à suivre...)