Nouveauté n Des lauréats au BEF, ayant été orientés vers l?enseignement professionnel, subiront une formation pouvant s?étaler jusqu?à six ans. Treize instituts de formation professionnelle ont été retenus pour recevoir ce projet pilote qui généralisera sur tout le territoire national. Les concernés suivront un enseignement dans des spécialités techniques telles que le froid, la mécatronique et la maintenance des systèmes informatiques. Après six ans de formation, les stagiaires bénéficieront du brevet de technicien supérieur en remplacement du bac professionnel. Cependant, l?élève pourra rejoindre le milieu professionnel après deux ans de formation, après l?obtention du Diplôme d?enseignement professionnel (DEP) 1er degré. Le brevet de technicien supérieur sera décerné aux élèves ayant subi six années d?enseignement professionnel, équivalent de trois DEP ( 1er, 2e et 3e degrés). Cette nouvelle mesure est prise en application de l?arrêté interministériel du 4 juin 2005 entre les ministères de la Formation professionnelle et de l?Education nationale fixant les conditions d?admission et les modalités d?orientation des élèves issus du système scolaire vers l?enseignement professionnel. Le ministre de la Formation et de l?Enseignement professionnels qui a présidé, hier, à l?Institut de formation professionnelle de Birkhadem, la conférence nationale des directeurs de wilayas, a longuement insisté sur la nécessité de l?adaptation des métiers aux spécificités des localités en vue de mettre le secteur au service du marché de l?emploi. «Que peut-on attendre de la formation des centaines de coiffeurs dans une localité à vocation agricole ?» s?est-il interrogé, ajoutant que son département compte mettre en place un observatoire national pour étudier les besoins du marché de l?emploi. La priorité sera donnée aux métiers lourds tels que la maçonnerie, la mécanique, l?électricité. Le secteur du textile sera également prioritaire. L?objectif est de rendre le produit national compétitif avec les produits provenant des pays européens, notamment avec la rentrée en vigueur de l?accord d?association. A cet effet, le ministre a souligné que chaque APC devra ouvrir des sections de formation en ces métiers. Celles qui sont dépourvues de centres et d?instituts de formation procéderont à l?ouverture des sections détachées. M. Khaldi a, en outre, indiqué que le cumul enseignement - investissement ne sera plus toléré dans le secteur. «Certains enseignants négligent l?enseignement pour aller travailler dans leurs ateliers et exploitent des stagiaires sous prétexte de stage pratique. Ces man?uvres ne seront plus tolérées et de lourdes sanctions seront prises à l?encontre des affairistes», a-t-il averti.