"Manque de stratégie" Le Belge Georges Leekens a donné une dernière conférence de presse en guise d?adieu à l?Algérie et à son football. Le séisme serait-il l?une des raisons qui ont poussé Georges Leekens à quitter l?équipe nationale ? Lors de la conférence de presse qu?il a animée, mercredi passé, le belge a avoué avoir vécu des moments difficiles, notamment après le tremblement de terre du 21 mai dernier. A cet égard il dira : ?Je suis fier d?avoir drivé l?équipe algérienne même si l?expérience a été de courte durée et difficile surtout après le séisme. Sincèrement, je tenais à faire cette Coupe d?Afrique. Malheureusement, ça ne sera pas possible.? Il y en aura certainement quelques-uns qui auront de la compassion pour cet homme qui annonce, dans un discours émouvant, les raisons de son départ de l?équipe nationale. Allez ! Pour lui on versera quelques larmes de crocodile pour la postérité. Cela fera tendance, avec les images touchantes du match France-Cameroun, que toute la planète a pu suivre sur les écrans de télé. Nous n?allons pas nous immiscer dans la vie familiale et intime de M. Leekens, mais on dira que l?histoire de sa femme malade (toujours en soins), de sa fille peut-être, et surtout de sa campagne, on l?a connaissait en? janvier 2003, lorsqu?il a débarqué à Alger avec ses valises pleines de projets et d?espoir pour notre football. Et c?est par respect aux personnes qui nous ont informés de la situation familiale de M. Leekens qu?on s?est abstenu de l?étaler dans les colonnes de journaux, car cela ne nous regardait pas, cela et d?un. Et de deux, l?essentiel c?était l?équipe nationale. Après tout, nul n?est parfait. Aujourd?hui, on vient nous larmoyer ce mélodrame, comme si ce n?était que chez nous que les catastrophes (en plus du séisme, de la peste, de ces avions qui s?écrasent?) arrivent. On dit basta ! Pourquoi ce genre d?histoire n?arrive-t-il pas ailleurs ? Roger Lemerre, par exemple, est bien installé en Tunisie et mène à bien son travail, en même temps que d?autres entraîneurs ou sélectionneurs à travers le monde. Et quand il arrive qu?une fédération se sépare de son sélectionneur, par manque de résultats ou autres, ce ne sont pas les faux arguments qui sont avancés. Ceux qui ont ramené Leekens, du manager Labdi qui pleure aujourd?hui son dû, à Laïb, qui a négocié âprement pendant des semaines sa venue et qui a claqué la porte de la FAF depuis trois mois, en passant par Zouba, Bouarata et Mehdaoui qui se sont soulevés contre la politique des deux poids, deux mesures de l?instance fédérale dans le traitement des techniciens, chacun connaît un bout de cette histoire et a une part de responsabilité dans ce ratage. Que M. Leekens, ou son superman de Pauwels ? celui qui fait tout, qui sait tout et qui donne des leçons aux autres ? se détrompe quant au fait qu?il a remis le football algérien sur les rails. Il y a eu certes du boulot pendant les cinq ou six mois à la tête des Verts, mais ce n?est pas en si peu de temps qu?on peut construire une équipe. Ceux qui sont venus en EN frappaient déjà à sa porte ou avaient déjà évolué chez les jeunes. Pour le reste, il faut rendre à César ce qui appartient à César. Madjer avait débuté un travail colossal, le trio des intérimaires avait fait dans la continuité et Leekens est venu récolter les fruits. Qu?on ne nous raconte pas de blague, s?il vous plaît ! - Georges Leekens a tenu à préciser qu?il terminerait son contrat de six mois le 6 juillet 2003 au soir avec la qualification contre le Tchad. Ce que Leekens fait semblant d?ignorer, c?est que même battue, l?Algérie sera qualifiée. Avant son départ, il est déjà pressenti, par son ancien club de Mouscron, pour reprendre du service. Voilà comment Leekens voit les choses : laisser l?Algérie et son équipe nationale au point de départ, c?est-à-dire à la date du 7 janvier 2003. Le 7 janvier et le 7 juillet 2003, deux dates qui se ressemblent pour Leekens, qui n?a pas fait avancer d?un iota notre football. C?est ce qu?on appelle «tourner en rond».