Programme n Le plan de relance économique prévoit la création de 100 000 PME. L?ambition algérienne est bien affichée. La PME algérienne est au centre des enjeux financiers. Grâce au Fonds de garantie des crédits aux PME (Fgar), 69 projets de création de PME ont été retenus pour un crédit total accordé à hauteur de 4,5 milliards de dinars. L?agroalimentaire, la biotechnologie et les matériaux de construction figurent parmi les secteurs qui vont bénéficier des dotations de soutien. C?est le début d?une opération, si toutefois ce soutien se généralise à tous les secteurs d?activités. C?est dans le cadre d?un séminaire sur le financement des PME, organisé, hier, à l?hôtel Mercure, que M. Benbada, ministre des PME, a présenté l?état des lieux d?un secteur qui accuse un retard par rapport aux pays voisins (Maroc et Tunisie). Il a reconnu que «le financement classique bancaire a ses limites par rapport aux besoins des PME». Avec le plan de soutien et de relance économique 2005-2009 qui prévoit la création de 100 000 PME, la dynamique de financement semble légèrement déphasée par rapport aux objectifs tracés. Le président de L?ABEF (Association des banques et établissements financiers) corrobore les propos du ministre en affirmant que «l?accès aux sources de financement devient difficile pour la PME». Il explique en fait que «le coût de la défaillance des paiements en banques est élevé et que ces dernières ne récupèrent qu?entre 15 et 20% de leurs crédits». Ainsi fragilisée, la PME évolue dans un environnement de menace. D?où la proposition du ministre pour créer carrément une banque spéciale de PME. Cette idée fait son petit bonhomme de chemin et devrait bénéficier d?une attention de la part du gouvernement d?Ouyahia pour voir le jour. En outre, la création de la caisse de garantie pour les crédits d?investissements (Cgci)est un instrument qui vient à point nommé pour ces petites entités. Il permet de couvrir tous les risques inhérents au financement et les éventuels aléas de non-remboursement de crédits. Il est prévu dans ce sens de créer un réseau de communication en direction des PME afin de les informer sur les créneaux porteurs d?investissement. Assouplir les procédures de financement serait le gage de réussite des petites entreprises qui, souvent, font les frais d?une bureaucratie envahissante. C?est dans cette optique que les expériences canadiennes et tunisiennes offrent leurs modèles pour permettre de gagner du temps en créant le maximum d?entreprises dans diverses activités. M. Benbada à InfoSoir : «Pour le partage des risques» l Le ministre des PME et de l?Artisanat pense que «les garanties sont suffisantes pour aider à la création de PME». Il nous confie que «l?administration est le point faible avec les lenteurs et les délais trop longs». Pour le financement des futurs projets, le ministre se dit «prêt au partage des risques entre la banque, l?établissement de garantie et l?entreprise».