Prestance n Le boss kabyle a, à c?ur ouvert, répondu à nos questions pour éclairer bien des lanternes. Son dévouement pour la JSK est encore plus grand. «L?USMA est notre amie» l Comme Tizi s?attend au bigmatch face à l?USM Alger, on a voulu savoir comment on se prépare pour ce match, du côté kabyle, Hannachi n?a pas dérogé à la règle en avançant que c?est un match comme les autres et que la préparation est des plus normales. «C?est normal que l?on procède ainsi sauf qu?en matière de préparation psychologique, c?est encore plus consistant dans la mesure où l?USMA est un adversaire de taille.» Sur les prétendues mauvaises relations entre les deux teams, Hannachi n?y est pas allé par quatre chemins pour dissiper le malentendu. «Les Usmistes sont nos amis et ils seront chez eux à Tizi. Qui a parlé d?animosité ? Il se passe des choses dans un stade et c?est plutôt normal dans le monde du football. Notre stade est petit et il y aura de la bousculade. Ce sera un grand match. Quant à le gagner, on le souhaite car on recevra deux fois et c?est l?occasion de nous accrocher au fauteuil de leader, on fera tout pour gagner les 6 points.» «On n?a pas de droit de casser la JSK» l «Une chose est sûre : la JSK est sur le bon chemin», dit-il. L?opposition, qui n?a pas arrêté de le harceler durant tout l?été, l?a peut-être aidé dans le sens où Hannachi a tiré les leçons des erreurs passées. Il estime que sa gestion du club est le secret de sa réussite. «J?ai prouvé à mes détracteurs que ma réussite dépendait de ma bonne foi», a résumé Hannachi. Pour réussir, il faut bien gérer et pour bien gérer, il faut aimer, et avec l?amour de la JSK, on ne badine pas avec Hannachi : «On n?a pas le droit de casser la JSK.» Hannachi est convaincu que la JSK frappera fort même si la concurrence cette saison sera rude. «Le championnat n?a jamais été facile. Notre effectif est capable de réussir quelque chose», estime-t-il. Les recrues ? «J?en suis satisfait» l Quant au jeu de l?équipe qui n?est pas encore assez ferme, Hannachi ne s?en inquiète pas outre mesure. «C?est normal et ça viendra sûrement.» A propos des départs de Belkaïd et de Zafour, qui ont laissé un vide, le président de la JSK estime que les nouvelles recrues s?acquittent de leur tâche convenablement. «J?ai mis le paquet pour le recrutement et Dieu merci, c?est le meilleur du championnat.» Il est vrai que cette saison, la JSK n?a pas fait trop de bruit sur ce sujet et c?est l?une des raisons qui ont fait baisser la pression. «C?est vrai qu?il n?y a pas eu beaucoup de tapage, car on était occupé par d?autres sujets, dit-il. Un recrutement qualitatif, selon Hannachi, puisque les Yacef, Harkat, Oussalah et Hemani, pour ne citer que ceux-là, ne courent pas les rues.» «Une année spéciale pour nous» l Le président kabyle n?a pas oublié les péripéties estivales où il a été spécialement ciblé. «L?été a été bien chaud pour la JSK. On a traversé une période dure où beaucoup de problèmes ont surgi», a rappelé Hannachi qui a su atténuer cette tension par une volonté de fer et un nouveau départ avec un état d?esprit qui lui est propre, celui de gagneur. Hannachi a su cueillir les fruits de ses prises de position et s?est même donné une nouvelle ligne de conduite, à savoir tirer profit des erreurs du passé. «Cette fois, le recrutement a été ciblé et bien étudié.» Son dévouement à la JSK ne lui a pas permis un répit. «Jusqu?au jour d?aujourd?hui, je n'ai pas eu de repos», affirme celui qui voit sa satisfaction dans la bonne marche du club et dans la sérénité de sa composante. Le béton, cet ennemi l Ayant vécu la bonne période où les terrains vagues faisaient l?école de football, Hannachi accuse le béton d?être derrière l?absence de ces terrains qui avaient vu jouer les meilleurs footballeurs algériens dès leur jeune âge. Ce béton obstrue actuellement l?implantation des écoles de football et des centres de formation qui devaient être les fiefs de la relance du football algérien. «On jouera le titre» l A propos du championnat, le langage de Hannachi n?a pas changé d?un iota puisque son club, qui a bien débuté le cycle, est en passe de réaliser un bon parcours. «La JSK jouera, comme d?habitude, le titre. Etant un grand club, on n?a pas le droit de se contenter des miettes. Notre statut ne nous permet pas de trébucher», affirme-t-il. Les bons résultats acquis jusqu?ici étaient attendus par Hannachi qui reste toujours de marbre quand on évoque ce faux pas face au CSC. «Il ne faut pas en faire un drame. C?est arrivé même aux grands clubs du monde. Il faut voir autrement ce genre de situation.» L?allusion est faite au renversement de situation où la JSK a réussi à remettre les pendules à l?heure. Et quant à rappeler à Hannachi que la JSK a toujours bien fini le championnat quand elle l?a débuté en conquérante, celui-ci lance : «Je l?espère de tout c?ur; quant aux statistiques, ce n?est pas mon fort.» Les raisons de la colère l Quand bien même la situation financière de la JSK serait des plus constantes, Hannachi tire la sonnette d?alarme. «La situation est difficile malgré la présence de nos sponsors», précise Hannachi qui appréhende cette nouvelle loi de finances qui obligera les clubs à payer les impôts dès la nouvelle année. Hannachi lorgne vers le modèle tuniso-marocain. «Pourquoi ne pas imiter nos voisins qui ont donné un sursis de 5 ans pour permettre aux clubs de se faire une santé, de se donner une stature ; pourtant ce sont des clubs mieux nantis», enchaîne-t-il. Le président a mis le doigt sur les recettes des stades et les droits de retransmission qui ne rapportent rien en raison des différentes taxes y afférentes. A cet effet, Hannachi nous a informés qu?une prochaine réunion des présidents de club désignera un président qui ira s?en remettre au président de la République. «Je pense que l?assistance du président de la République sera bénéfique et pour les clubs et pour le football national.» Pour Hannachi, «la situation se durcira davantage et une solution doit être trouvée». «L?affaire Ouslati : c?est réglé» l Le transfert de l?ex-Belouizdadi Ouslati à la JSK a entretenu le suspense chez les sportifs. «L?affaire Ouslati est bel et bien réglée. On attend que le nouveau BF statue sur son cas de suspension tout en souhaitant un geste du président de la République après ce référendum sur la réconciliation», a-t-il souhaité. Quant au départ de Larbi et de Hamlaoui annoncé dans plusieurs clubs au mercato, Hannachi l?a nié de toutes ses forces. «On a besoin de tous nos joueurs. La JSK est fière de son effectif assez riche et aucun départ n?est à l?ordre du jour», a-t-il conclu. Quant à l?information qui dit que l?échange Mezouar-Ouslati n?a été réalisé qu?après que Hannachi eut déniché un sponsor pour le CRB en guise de bonus, ce dernier l?a niée en bloc. «Il n?y a rien de vrai dans tout cela. Il y a des hommes au CRB qui peuvent s?occuper de cela.» Taelman se croit supérieur l Ce que tout le monde traduit comme une querelle entre le boss et son coach Taelman n?a été, en fait, qu?une mise au point du premier. La prise de bec entre les deux hommes est ordinaire et se produit même dans les familles dans la vie de tous les jours. Hannachi a tenu à clarifier les choses. «Taelman connaît mal les Algériens et a cette manie de sous-estimer les Africains et les Algériens et là mon intervention a été logique. Je ne tolère pas ça du tout.» Les points ont été mis sur les i. Quant à avoir contacté Rabier pour le remplacer, Hannachi nie en bloc. «Je ne sais d?où on a tiré ça. On a parlé de tout dans les journaux sauf de ce qui s?est passé entre nous. Et puis je ne suis pas dupe pour changer un entraîneur qui a effectué un bon parcours.» Alors que carte blanche est donnée à Taelman, on parle toujours des interventions de Hannachi dans le domaine technique. «Je n?ai jamais fait ça de ma vie de dirigeant. Même si au fond de moi, je ne partage pas avec lui les mêmes convictions techniques, je ne m?immisce jamais dans le travail de l?entraîneur. Je ne sais pas d?où on sort tout cela», s?étonne-t-il. Assistance aux petits clubs, un devoir l Hannachi n?a pas voulu conclure sans citer les petits clubs qui peuvent posséder des lumières à même de renforcer les clubs de DI et qui doivent être assistés. A l?exemple du SKAF qui a noué de très bonnes relations avec la JSK. «C?est une manière de relancer le football dans cette ville, car le club affrevillois est l?un des plus anciens d?Algérie. L?assister est un devoir.» Et Blanky est passé par là aussi. «On n?a pas de bons joueurs et l?EN en pâtit» l En abordant le volet de l?EN et son élimination des deux coupes africaine et mondiale, Hannachi n?a pas versé dans la démagogie. «On n?a pas de bons joueurs et on s?attendait quelque part à cette humiliation», constate-t-il. L?unique solution pour Hannachi est le travail à long terme, donc la formation et la prise en charge totale des futurs capés. Les infrastructures sont aussi le seul moyen de réussite comme les centres de formation qui font défaut. Celui de la JSK attend toujours et Hannachi y met tout son espoir.
