Hommage n La Bibliothèque nationale a organisé une rencontre poétique en hommage à ce poète, penseur et universitaire, disparu le 8 août 2005. Dans son intervention, le directeur de la Bibliothèque nationale, Amine Zaoui, dira au sujet de Djamel-Eddine Bencheïkh qu?il était un grand poète à la verve forte, tenace et prolifique. L?intervenant s?est désolé du fait que le poète n?était pas très connu en Algérie, alors qu?il jouissait d?une grande notoriété à l?étranger, aussi bien en France que dans les pays arabes. La rencontre a été animée, dans un premier temps, par le Dr Afifa Brerhi, universitaire qui, dans son intervention, a dépeint l?esprit de Djamel-Eddine Bencheïkh, mettant en exergue sa vaste culture et son apport à la littérature algérienne. Elle dira : «Djamel-Eddine Bencheïkh a apporté une nouvelle dynamique de lecture critique du champ littéraire algérien.» Et de dire également : «Il a posé la définition de la littérature algérienne d?expression française.» L?intervenante a rappelé que «Bencheikh a marqué les générations d'étudiants des années soixante lorsqu'il brillait dans les amphithéâtres de l'université d'Alger», avant d?ajouter que «sa renommée était faite d'érudition, de rigueur et d'exigence intellectuelle». Ensuite, parlant du travail réalisé par cet homme de lettres, la conférencière dira qu?il a été à l'origine de la création des Cahiers algériens de littérature comparée, qu'il a dirigés de 1965 à 1968. Elle a souligné, d?autre part, l'importance de ses nombreuses ?uvres dont Diwan algérien, écrit en collaboration avec Jacqueline Levi Valensi, un choix de poèmes accompagnés de commentaires, tout en indiquant que ses textes «seraient à la manière des précurseurs et des fondateurs de la poésie nouvelle». Djamel Eddine Bencheïkh était un poète, et sa veine poétique a fait de lui un poète prolifique, mais «le penseur a éclipsé l?image du poète», dira Amine Zaoui. Outre la poésie et l?activité universitaire, Djamel-Eddine Bencheïkh, spécialiste de la littérature arabe médiévale, est également connu pour être un traducteur. Il a traduit, en collaboration avec André Miquel, Les Mille et une nuits. Plus tard, dans un deuxième temps, Leïla Boutaleb, ancienne animatrice à la Radio nationale, a lu devant l?assistance des poèmes de Djamel-Eddine Bencheïkh. Enfin, avant de clôturer la rencontre, Amine Zaoui a annoncé que la Bibliothèque nationale était en train de préparer un ouvrage reprenant en arabe les ?uvres du poète et moudjahid, Djamel Amrani. Ce recueil sera présenté au mois de mars 2006, à l'occasion de la commémoration du premier anniversaire du décès de l'écrivain et journaliste.