Les jeunes fraîchement diplômés de l'université ne savent plus où donner de la tête. Ils se sentent victimes après tant d?années d?efforts. Ils sont près de 400 000 inscrits annuellement dans ce dispositif qui leur garantit un emploi selon le niveau de qualification et la nature de la filière étudiée. Une indemnité forfaitaire au départ de 6 000 DA accordée par l?Etat a rendu furieux ces chômeurs diplômés. Aujourd?hui avec 8 000 DA par mois, ces universitaires réalisent combien l?équilibre reste précaire. Il faut retenir que le CPE n?est pas un contrat de travail (CDD ou CDI), mais un contrat d?insertion dans les entreprises ayant besoin de recruter des diplômés. Pour M. Anane «le CPE a porté ses fruits dans la filière aéronautique qui a permis à Air Algérie de recruter des universitaires à des postes permanents». C?est un vivier de compétences qui a su identifier les valeurs sûres pour cette entreprise grâce à un fichier de suivi des différents stagiaires du CPE. Mais de nos jours, les filières les plus demandées sont l?informatique de gestion, les sciences commerciales et le marketing alors que les filières technologiques et celles des sciences sociales sont en net recul. Il reste que le CPE en a aidé plus d?un à acquérir un emploi durable même si le taux de permanisation reste des plus faibles (environ 20% des effectifs). En attendant, c?est le montant de cette indemnité qui est sévèrement critiqué par les universitaires. L?Etat va-t-il revoir sa copie pour les diplômés chômeurs ?