cet énorme effort a nécessité la mobilisation de pas moins de 22,8 milliards de dinars sur le budget de l'Etat. Le programme national des contrats de préemploi (CPE) pour cette année 2005 a été officiellement lancé, hier, au ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale. Dans son allocution d'ouverture, M. Djamel Ould Abbès a indiqué que ce programme très important vise, rien que pour cette année, le recrutement en CPE de 45.000 jeunes universitaires et techniciens supérieurs diplômés au niveau du secteur public et 5000 autres emplois au niveau du privé. Il soulignera qu'en comptabilisant ceux déjà recrutés durant l'année 2004, soit 59 781 et dont les contrats ont été prorogés en majorité pour cette année 2005, ce sont, a-t-il indiqué, plus de 110.000 jeunes diplômés qui émargent en 2005 au dispositif des CPE, inscrit dans le programme du chef de l'Etat, M.Abdelaziz Bouteflika. Pour M.Djamel Ould Abbès, la mise en place des sept dispositifs publics de promotion de l'emploi a prouvé une efficacité indéniable, ces cinq dernières années. «Le bilan de l'année 2004 fait ressortir 405 883 emplois créés, tous dispositifs confondus, par le seul département ministériel de l'Emploi et de la Solidarité nationale sur les 717.000 emplois créés», note en substance M.Ould Abbès. Selon le ministre, cet énorme effort a nécessité la mobilisation de pas moins de 22,8 milliards de dinars sur le budget de l'Etat. Il réaffirmera que dans le cadre du plan de soutien à la relance économique qui a mobilisé 525 milliards de dinars, le chômage a nettement reculé en Algérie pour se situer autour de 13% seulement. Revenant sur le dispositif des contrats de préemploi, M. Djamel Ould Abbès était, hier, plutôt optimiste. Il affirmera que la demande effective de ces dernières années en CPE a atteint, au premier trimestre 2004, 308.486 inscrits au niveau du réseau de l'Agence nationale de l'emploi (Anem). Selon lui, le dispositif a inéluctablement suscité beaucoup d'engouement auprès des jeunes diplômés. Il faut signaler, toujours d'après les chiffres présentés hier par le ministre, que la filière la plus concernée par le chômage est celle des sciences humaines et sociales pour 43% des inscrits en CPE, suivi en deuxième position par les «sciences technologiques» avec 22% et enfin avec 7%, les langues occupent la troisième position en matière de demande d'emploi. Par ailleurs, il est utile de souligner que les objectifs de ces contrats de préemploi (CPE) sont: améliorer l'employabilité des sortants des universités et instituts nationaux, impulser l'offre d'emploi des opérateurs économiques publics et privés, et enfin favoriser l'insertion des jeunes diplômés primo demandeurs d'emploi dans le marché du travail, en incitant tous les employeurs, y compris le privé, à recruter des universitaires diplômés et des techniciens supérieurs, étant donné que le coût de l'adaptation au poste de travail est à la charge de l'Etat. Ainsi, tous les jeunes diplômés au chômage, de nationalité algérienne, âgés entre 19 et 35 ans et n'ayant jamais exercé dans le cadre de ce dispositif, peuvent s'inscrire auprès du réseau de l'Agence nationale de l'emploi (Anem) et ce, à travers les 48 wilayas du pays. La condition d'être dégagé de l'obligation du service national pour les hommes a été supprimée, ce qui permettrait ainsi à tous les jeunes diplômés de postuler à un poste dans sa filière dans ce dispositif de contrat de préemploi.Les futurs employés toucheront de 6000 à 8000 DA pour ce qui est des universitaires et 4500 à 6000 DA pour ce qui des techniciens supérieurs, selon la durée du contrat. L'employeur (privé ou public), quant à lui, bénéficie dans le cadre de ce dispositif de divers avantages. Ainsi, il bénéficie d'une prise en charge par l'Etat des coûts salariaux des jeunes diplômés placés en CPE pendant la période initiale de douze mois, ainsi que d'autres avantages fiscaux et parafiscaux. Les abattements sur le versement forfaitaire (VF) sont accordés au profit de l'employeur à 100% la première année, 50% la deuxième année et 30% pour la troisième et ce, dans la perspective d'un recrutement durable du jeune diplômé.