Détresse n La crise qui frappe de plein fouet deux clubs de la Nationale I n?est pas pour arranger les choses. En effet, le MC Oran et le CA Batna ont fait les frais de l?absence de plusieurs de leurs titulaires (5 pour le MCO et 9 pour le CAB). Le premier en s?inclinant au stade du 20-Août face au Chabab, alors que le second a complètement sombré à Chlef contre l?ASO. Au CAB, le président Kamel Farhi avait pourtant assuré ses joueurs de leur payer les arriérés, notamment après la réunion qui a été tenue au soir du match contre le CRB à Batna. Le montant des dettes avancé par M. Farhi est de 10,1 millions de dinars, mais cela n?explique pas le comportement irresponsable des joueurs envers leur club employeur, surtout qu?ils avaient paraphé des contrats professionnels et que la réglementation est claire lorsque surgissent des cas pareils. Pour M. Farhi, il fallait épuiser la voie de la solution à l?amiable avant de passer à une grève sauvage. Au MCO, les choses sont encore plus compliquées avec des joueurs en grève également et une dette évaluée à 50 millions de dinars, dont 5 millions représentent les arriérés des joueurs. Parmi eux les deux Camerounais Binya et Fotso qui se sont entraînés toute la semaine avant de décider de faire l?impasse sur le déplacement à Alger. Le gardien Smahi était même venu à l?aéroport avant de rebrousser chemin lorsqu?il n?a pas reçu son chèque. Face à une opposition farouche, représentée par les anciens joueurs du club, à leur tête Bellabès, les dirigeants actuels sont appelés à organiser leur assemblée générale ordinaire au plus tard lundi auquel cas la DJSL d?Oran, représentée par M. Benafla, sera appelée à appliquer la réglementation. De son côté, l?ex-président Elimam crie à qui veut l?entendre que c?est lui le président légitime du club et que le MCO a fait l?objet de basses luttes intestines et politiciennes. Tout compte fait, le président Meziane se retrouve acculé de toutes parts et doit réagir rapidement et bien s?il ne veut pas que la situation ne pourrisse pas davantage. Ses opposants veulent l?amener vers une assemblée générale extraordinaire pour le destituer, ce que lui refuse catégoriquement, préférant aller au bout de son mandat, vaille que vaille.