Courts-métrages n L?association Patrimoine, notamment la section des nouvelles technologies, a organisé, samedi, au Centre culturel français, une journée du film d?animation. «Cette manifestation entre dans le cadre de la célébration de la Journée internationale du cinéma d?animation, et nous avons tenu, à notre tour, à célébrer cet événement», déclare Mahmoud Meziani, responsable de la section des nouvelles technologies. Lors de cette manifestation, qui a bénéficié du soutien de l?Ecole supérieure des Beaux-arts, du service de la coopération et d?action culturelle de l?ambassade de France ainsi que du Centre culturel français d?Alger, une série de courts métrages a été projetée au grand bonheur des cinéphiles (les adeptes du film d?animation), et en présence de René Borg, père du dessin animé culte Les Shadoks. Au programme aussi bien des productions françaises qu?algériennes, des films réalisés par des étudiants et par des professionnels. La manifestation se veut d?ailleurs un large aperçu de ce qui se fait sous d?autres cieux, notamment en France, où il est offert un large panel des différentes expériences en matière de réalisation de film d?animation. L?expérience belge a été également présentée lors de ces projections, avec Pic Pic André et leurs amis, montrant une autre manière de faire un dessin animé, mais aussi l?humour et la créativité belge. Le programme se veut donc éclectique et dans le sujet traité, et en l?occurrence dans la manière dont il a été fait : cette sélection offre diverses techniques de réalisation, allant du crayon à l?ordinateur, en passant par toutes les phases pour y parvenir. Ainsi, le style est varié, recherché, et les procédés qui ont permis de l?élaborer sont soutenus, étudiés. L?on découvre une énergie créatrice étonnante et une imagination dans l?histoire fort saisissante. Ces courts métrages sont loin d?être des films censés divertir le téléspectateur, ils sont plutôt des films d?auteur, abordant une problématique, amorçant une réflexion et dans le thème abordé et dans la technique de réalisation. Côté algérien, l?on découvre avec surprise, lors de la projection de quelques courts métrages signés par deux étudiants de l?Ecole supérieure des beaux-arts Kamel Zakour (Fragment de vie, Krash), ou par Khaled Medjaoui (Vil et Zan, Zim et Zam et Vomissor), l?existence de personnes qui s'adonnent à ce genre de cinéma. Leurs productions sont notables et probantes. Et comme disait Mahmoud Meziani, responsable de la section des nouvelles technologies, «il y a quelque chose à en tirer» Effectivement, et en dépit du manque de moyens et de possibilités favorisant concrètement de telles initiatives, les jeunes réalisateurs ont réussi à relever le défi et à mettre en ?uvre un produit qu'on est fier de présenter, même si la qualité, au plan technique, n?est pas tout à fait au point et reste à améliorer. L?on peut les féliciter néanmoins pour tant d?efforts déployés au plan de la réflexion de l?imagination et de l?esthétique.