45 % du réseau routier des chemins communaux, soit près de la moitié des quelque 53 500 km, sont délabrés du fait du manque d?entretien, alors que 20 % seulement offrent des conditions décentes de praticabilité. C?est ce qui se dégage des derniers bilans détenus par le ministère des Travaux publics qui relève un paradoxe : l?effort d?investissement pour ce réseau réalisé en grande partie après l?indépendance et l?absence de maintenance, d?où la dégradation que l?on constate aujourd?hui. L?impact est forcément négatif. En matière de sécurité routière notamment avec un nombre de plus en plus élevé de victimes et des dégâts matériels qui occasionnent, chaque année, des pertes de plusieurs dizaines de milliards de dinars à la collectivité. Cette situation a finalement poussé les pouvoirs publics à se pencher sur l?état de ce réseau. Une étude préliminaire a été engagée en 1994 avant d?aboutir sur les insuffisances qui vont à l?encontre d?une bonne prise en charge des réseaux routiers par la majorité des communes. Ces insuffisances sont liées à des contraintes budgétaires, à l?absence de services spécialisés dans la route, mais aussi au peu d?intérêt des communes à l?égard de l?entretien des chemins communaux. Une autre étape a consisté en l?élaboration d?un «guide de gestion de l?entretien des chemins communaux» destiné aux premiers magistrats des communes, et, par extension, aux responsables des services appropriés de l?ensemble des municipalités. L?objectif recherché à travers ce guide est de parvenir à une meilleure prise en charge de l?entretien courant des chemins communaux, par l?acquisition de matériels évalués à 2,4 milliards de dinars au titre du Programme de soutien à la relance économique (Psre) au profit de 770 communes. Outre la remise à niveau du réseau routier et l?amélioration des conditions de circulation des usagers, les activités qui se dégageront de cette prise en charge permettront une création d?emplois.