Rencontre n Le poète Ahcène Mariche a présenté, mercredi, son recueil Id Yukin, dans le cadre du Café littéraire organisé par la Bibliothèque nationale du Hamma. L'ouvrage, écrit en tamazight et traduit en langue française sous le titre Les nuits volubiles et édité à compte d'auteur, traite de plusieurs thèmes «en rapport avec le vécu», a indiqué l'auteur. «Mes poèmes, inspirés de la réalité, abordent plusieurs sujets notamment l'amour, la paix, la tolérance, l'expérience humaine ainsi que certains thèmes plus philosophiques tels que la vérité ou la vie et psychanalytique comme le rêve», a confié cet enseignant de sciences physiques, venu aux belles lettres il y a une vingtaine d'années alors qu'il était en terminale. Situant sa poésie, Ahcène Mariche a, par ailleurs, indiqué que dans son ?uvre «on trouve des traces de la philosophie du chanteur et poète Lounis Aït Menguellet et des chansons de Jacques Brel». «Ma poésie va dans le sens de l'analyse. Je pose une problématique que je développe ensuite», a expliqué l'auteur qui utilise, outre des métaphores, des proverbes séculaires «porteurs de message de sagesse, d'humanisme et d'amitié». L'homme de lettres, travaillant actuellement sur la collecte des proverbes et dictons du terroir, a aussi évoqué dans de nombreux poèmes la femme, notamment dans son ?uvre Les filles de mon pays, à travers laquelle, a-t-il précisé, il «rend hommage à la femme algérienne, sa beauté et sa noblesse». Par ailleurs, le poète, dans son texte intitulé Saint Valentin, publié dans le livre d'anthologie berbère, en avril 2005 aux Etats-Unis, évoque les amours célèbres, voire légendaires, dont Kaïs et Leïla, Saïd et Hizya, Hasnaoui et Fatma, Antar et Abla, Ahcène et Zifka, sans oublier Roméo et Juliette et Valentin et Valentine. «Les poèmes d'Ahcène Mariche sont des regards explorateurs d'un monde, parfois non encore découvert où le poète, en cherchant le beau, rencontre plus de vérité que le philosophe. Sa poésie est une quête, une exploration d'univers sans frontière», est-il noté dans la préface de ce recueil, écrit en tamazight et traduit en français et dont la version en langue nationale paraîtra dans un avenir proche. Ahcène Mariche, dont l'ouvrage Id Yukin sera traduit également en italien, en anglais et en japonais, a aussi réalisé des tableaux, sur un support en «faux daim» reprenant ses poèmes, actuellement exposés à la Bibliothèque nationale.