Le personnel de la chaîne satellitaire qatariote Al-Jazira organise, ce jeudi, un sit-in de protestation après les informations selon lesquelles le président américain George W. Bush aurait envisagé en 2004 de bombarder cette télévision. Une centaine de journalistes et employés d'Al-Jazira ont, par ailleurs, signé une pétition demandant au «conseil d'administration de la chaîne une enquête officielle» sur les informations publiées par le journal britannique Daily Mirror qui, le premier, a rapporté l'affaire mardi. Les signataires réclament aussi que «les attaques et les incitations contre Al-Jazira et ses employés cessent immédiatement» et demandent «l'ouverture d'une enquête sur le bombardement des bureaux d'Al-Jazira à Kaboul et à Bagdad ainsi que le bombardement de l'Hôtel Palestine à Bagdad». Un journaliste d'Al-Jazira, Tarek Ayoub, avait été tué lors de la chute d'un missile sur le bureau de la chaîne à Bagdad pendant l'offensive américaine contre l'Irak en 2003. Par ailleurs, la presse britannique s'est vu prier par le gouvernement de ne publier aucune information sur le contenu d'un mémorandum officiel concernant la conversation de Bush. Le Daily Mirror a affirmé dans son édition d?hier que le conseiller du gouvernement pour la Justice l'a menacé de poursuites s'il publiait la moindre nouvelle information sur le sujet. Le Guardian et Le Times ont également affirmé mercredi qu'ils avaient été menacés de poursuites s'ils révélaient le contenu de ce mémorandum «top secret».