Le Musée national des arts et traditions populaires vient de publier un ouvrage consacré au tissage. Intitulé Expressions ancestrales tissées, ce livre, richement illustré, évoque l'historique du tissage en Algérie, les différents métiers à tisser, les rites et croyances et le tissage des différentes régions du pays. Il décrit, par ailleurs, les procédés et les étapes de fabrication de la laine à tisser. Il est également question d?un inventaire et d?un descriptif détaillé des métiers à tisser utilisés en Algérie, répartis en métiers à haute lisse, à cartons, à basse lice (appelé aussi mramma lekbira car servant à la fabrication de pièces de grande largeur, 1,50 m à 2 m), horizontal et celui servant à la confection des sangles, des chaussettes et des ceintures fines. Les rites et les croyances liés au tissage ont aussi été évoqués par les auteurs de l'ouvrage, qui rappellent l'importance donnée par les anciennes générations au métier à tisser, considéré comme «un hôte dont le pouvoir magique se serait réparti sur toutes les pièces et accessoires utilisés, notamment dans la laine». Enfin, le livre fait un inventaire exhaustif des pièces fabriquées dans les différentes régions du pays, notamment la djellaba, sorte de robe retenue sur la poitrine par une fibule, le addil, vêtement de cérémonie, les haïk, batanya, hchaïchi, couvertures et tentures, la dragga, la triga et le flij, éléments de tente, le tellis, sac à grains et la amara, sacoche aux décorations très fines.