Avec tous nos respects pour la mémoire du martyr, mais le stade Ferhani semble se diriger vers un réel fiasco dans la mesure où plusieurs facteurs défavorables entravent sa livraison dans les délais. Déjà décrié par plusieurs parties, notamment par les habitants et les usagers de ce quartier de Bab El-Oued, pour son emplacement, ce stade, dont la contenance n?est pas définitivement arrêtée, devait être livré dans un délai de 18 mois. Or, nous en sommes à la troisième année et seule une carcasse composée de deux tribunes s?est élevée du sol. Pis encore, le chantier est à l?arrêt depuis quelques semaines à cause d?une rallonge financière qui tarde à venir en raison des travaux supplémentaires et des complications rencontrées sur le terrain. La raison essentielle qui freine l?avancement des travaux, laisse-t-on entendre, est due à la présence d?eau dans le sol d?où la nécessité d?opérer des pompages et surtout des consolidations du chef-d??uvre en faisant des trous allant jusqu?à 18 m de profondeur. Par ailleurs, pour le président de l?APC de Bab El-Oued, Ali Babou, ce stade relève de sa commune et n?appartiendra pas à un club, en l?occurrence le Mouloudia d?Alger, comme cela a été souvent claironné par les dirigeants du Doyen, l?APC, dit-on, accuse un gros déficit en matière d?infrastructures sportives et un tel stade est une bulle d?oxygène pour les centaines de jeunes qui aspirent à la pratique du sport, notamment le football. Il se trouve même certains qui remettent en question la construction d?un stade avec des tribunes recevant au moins 10 000 spectateurs dans un endroit très fréquenté et exigu. L?idéal aurait été de créer des terrains d?entraînement, car c?est ce qui manque le plus pour la pratique et le travail au niveau des équipes, les jeunes catégories en particulier.