Bilan n Les élections partielles du 24 novembre ont fait l?objet d?une analyse politique par la Coordination des ârchs daïras et communes (Cadc) de Tizi Ouzou. Lors d?une conférence de presse animée, hier, par la présidence tournante, Belaïd Abrika évoquera d?emblée «la situation nouvelle et inédite» en Kabylie et qui a été créée par l?absence de majorité absolue ou confortable au niveau des assemblées, nouvellement élues. «Cette situation de blocage doit être gérée intelligemment par les élus en dépassant les divergences et en privilégiant les alliances». Il estime que les 18 mois qui restent de ce mandat sont «une phase transitoire qui doit être positivée, d?ici à 2007, afin d?éviter une catastrophe, car les germes de déstabilisation sont toujours présents». Selon Belaïd Abrika, les résultats du scrutin du 24 novembre marquent le début d?un processus de transition par la recherche d?une nouvelle solution. Ainsi il expliquera que, «dans cette tournante politique, le mouvement citoyen n?est pas affecté, mais il est plutôt renforcé dans ses convictions pour un véritable changement». Ce qui, poursuit-il, ne saurait se faire sans l?implication, aux côtés des élus, de la société civile. Abrika déclarera à ce propos que «les nouveaux élus ont besoin d?une société civile, d?un mouvement citoyen pour prendre en charge les problèmes posés par les citoyens». Pour sa part, Mohand Amara, également membre de la présidence tournante de la Cadc, rappellera que «les élections partielles sont réunies pour corriger une fausse situation (?) et remédier à la vacance du pouvoir local». A propos des résultats, la Cadc fait remarquer l?absence de majorité absolue ou confortable, la dissipation de la notion de «fief électoral» et qui a donné lieu à une «certaine reconfiguration géopolitique avec en prime, une percée remarquable des indépendants» et un taux de participation jugé «très bas». Ce qui fait dire à la Cadc, partant de ces 3 éléments, que «la problématique du déficit dans la représentation institutionnelle demeure entière». Abrika estime que le faible taux de participation doit interpeller la classe politique qui doit sérieusement étudier le problème dans la perspective de mobiliser plus de citoyens en 2007. A propos du dialogue gouvernement-ârchs, celui-ci sera bientôt finalisé, dira Abrika, qui a rencontré à ce propos Ahmed Ouyahia. Quant à l?avenir du mouvement, le conférencier dira que «lorsque les citoyens n?auront plus besoin d?un mouvement citoyen, celui-ci disparaîtra de fait». Cela dit les ârchs, selon Abrika, continuent à lutter pour la concrétisation de la plateforme d?El-Kseur qui est d?essence nationale ce qui ne peut avoir un quelconque lien avec l?élection des nouvelles assemblées de la Kabylie qui s?occupent du développement local.