L?équipe nationale semble renaître de ses cendres depuis le dernier championnat du monde. Les protégés de Boudrali ont réalisé des résultats encourageants lors du tournoi de Paris-Bercy, marqué par la participation de grosse pointure, à l?image de la France (ex-championne du monde), la redoutable formation du Danemark et la Hongrie. Loin de faire de la simple figuration, les Verts n?ont pas tremblé devant des adversaires de taille, d?autant plus que la qualité de leur jeu a surpris les nombreux spécialistes en la matière. Malgré le fait que les algériens n?aient pas effectué une préparation spécifique pour ce tournoi, ils se sont montrés capables de se mesurer à des équipes de renommée. Les coéquipiers de l?excellent Fillah n?ont certes décroché aucune victoire, mais vu les moyens dérisoires dont dispose ce sport, on ne peut espérer mieux d?une équipe en pleine phase de reconstruction. Face aux Français, les capés de Boudrali ont perdu avec deux points d?écart seulement (27-25), et ils auraient même pu se permettre le luxe de terminer la rencontre en leur faveur, n?était-ce l?excès de précipitation et le manque de maturité chez certains éléments. Néanmoins, ils ont pu faire douter les français qui ont dû faire appel à l?expérience de Daniel Richardson pour arracher une victoire dans les temps additionnels. D?ailleurs, le coach français n?a pas du tout apprécié la prestation de ses poulains par rapport à sa dernière participation aux championnat du monde. Même scénario face au Danemark : les Verts ont affiché leurs ambitions de réaliser une grande partie, mais la mission était délicate étant donné la supériorité technique et la vivacité du jeu de l?adversaire. Malgré la difficulté de la tache, les camarades de Loukil se sont inclinés en fin de compte sur un score de 21 à 19. Concernant l?ultime rencontre face à la Hongrie, le sept algérien a décroché un nul salutaire au détriment d?un challenger qui renferme dans ses rangs des joueurs chevronnés. Le point positif dans la participation de l?équipe nationale de handball au tournoi de Paris est la disponibilité d?un effectif capable de relever le défi, car tous les ingrédients sont désormais présents (jeunesse, technicité du sept algérien et hargne de vaincre) pour atteindre les cimes . À cet égard, le sélectionneur algérien n?a pas caché son inquiétude du fait que la petite balle algérienne souffre d?un manque flagrant en moyens (infrastructures, conditions de travail déplorables) ; chose qui l?a poussé à lancer des appels aux instances concernées pour venir en aide à cet discipline, et ce, à l?approche du rendez-vous olympique d?Athènes, en 2004.