Record n Au CHU d?Oran, l?on dénombre 600 opérations de ce genre. La chirurgie esthétique et réparatrice pour éliminer une déformation, une cicatrice dénaturant le visage ou n'importe quelle partie du corps, constitue l'ultime solution à laquelle recourent bon nombre de personnes. Aujourd'hui, elle est sortie du carcan des pratiques réservées à une catégorie de personnes nanties pour aller séduire d'autres gens, d'autres patients. Elle a gagné une nouvelle «race» d'adeptes, surtout parmi la gent féminine, celles qui veulent ce «plus» esthétique pour être mieux dans leur peau ou plaire. Effacer une ride, rectifier l'arête d'un nez, la commissure d'une lèvre ou éliminer un grain de beauté trop voyant ou mal placé sont aujourd'hui possibles. Cette pratique est assurée par le CHU d?Oran, qui reçoit les victimes d'accident ou de brûlures. Il couvre le besoin des populations de toute la région ouest du pays. La chirurgie esthétique, timide il y a quelques années, a fait son apparition de manière ostentatoire au début de ce troisième millénaire, à Oran et ses environs. «Bon nombre de praticiens continuent par ignorance de faire un amalgame entre chirurgie réparatrice et chirurgie esthétique malgré les grandes différences qui les séparent», souligne le professeur Kaïd Slimane, chef du service de chirurgie réparatrice et des grands brûlés au niveau de l'hôpital d'Oran. Il affirme qu'il existe la chirurgie dite de réparation : celle qui consiste à intervenir chirurgicalement pour réparer une lésion provoquée par un accident et l'intervention motivée par des considérations esthétiques qui est surtout en vogue parmi des personnes ne souffrant d'aucune pathologie. La moyenne annuelle des interventions réalisées au niveau du service de chirurgie réparatrice de l'hôpital d'Oran, qui dispose de 12 lits et d?une équipe de spécialistes, a atteint le nombre de 600, a indiqué le professeur Kaïd, précisant que son service n'a enregistré aucun décès post-opératoire et que toutes les interventions ont été couronnées de succès. Dans ce contexte, un patient originaire de la région de Aïn Sefra, dans la wilaya de Naâma, qui a subi une greffe de la peau au niveau de la tête, a qualifié cette implantation de réussie grâce à la compétence du staff médical et paramédical et à l'assistance dont il a bénéficié durant son séjour à l'hôpital d'Oran. Le service de chirurgie réparatrice et des grands brûlés du Chuo, qui n'assure pas des prestations de chirurgie plastique, dépense quotidiennement environ 15 000 DA pour la prise en charge des malades. Il a actuellement besoin d'équipements spéciaux pour les greffes cutanées, la correction des déviations de l'appareil génital, la prise en charge des séquelles de brûlures et d'accidents de la circulation pour mener convenablement sa mission. L'éventualité d'assurer des opérations de chirurgie esthétique et plastique par les équipes du Chuo n'est pas à l'ordre du jour actuellement, selon un spécialiste. Ce créneau, actuellement en vogue dans certaines cliniques et cabinets privés, trouve sa clientèle parmi les citoyens désirant mieux paraître ou mieux être dans leur peau.