Résumé de la 2e partie n Le drame du bois de Nashville était, presque, classé comme un banal accident de la circulation. Au commissariat, Serena Hamilton apporte un témoignage qualifiant son mari, Greg, propriétaire des supermarchés, d?assassin du médecin. Pourtant, contrairement à ce qu'il pense, il n'est pas au bout de ses soucis. ll a oublié un peu vite un des éléments du problème : Serena Hamilton... Serena Hamilton qui vient se rappeler à son souvenir un mois après sa première visite, le 1er juillet. Elle fait irruption dans son bureau sans s'être annoncée, semblable à elle-même, c'est-à-dire superbe et tranchante. ? Alors, lieutenant, où en êtes-vous ? Le lieutenant Humber se compose une contenance. ? Au point mort, malheureusement. ? Vous voulez dire que vous n'avez aucune piste ? ? Le cas est difficile. ll y a très peu d'éléments. Dans ces conditions... Serena Hamilton se met à s?agiter. ? «Très peu d'éléments» ! Qu'est-ce que cela veut dire : «Très peu d'éléments» ? C'est très précis au contraire : un tueur, cela se retrouve. lIs sont fichés, ces gens-là. Ils appartiennent à la maffia ou à quelque chose ; il y a des listes, à la police locale, au F.B.I. ? Nous les avons consultées... Madame Hamilton s'anime de plus en plus. ? C'est faux ! Je suis sûre que vous n'avez rien fait ! Et vous n'avez rien fait parce que vous avez peur. Le policier essaie de placer un mot, mais madame Hamilton ne lui en laisse pas le temps. ? Vous avez peur de Greg, bien sûr ! ll fait peur à tout le monde. Vous êtes comme tous les autres, vous ne valez pas mieux que les autres ! Mais rassurez-vous : j'avais prévu le cas. Puisque vous n'avez pas voulu agir de vous-même, vous allez le faire contraint et forcé. Malgré la personnalité de sa visiteuse, le lieutenant Humber a une réaction de colère. Personne n'a le droit de lui parIer sur ce ton, pas même une madame Hamilton ! ? Qu'est-ce que cela signifie ? Ce sont des menaces ? Comme lors de sa première visite, Serena Hamilton a une moue de commisération. Pauvre lieutenant Humber ! S'il imaginait un chantage aux relations ou quelque chose de ce genre, il va tomber de haut. ? J'ai un moyen imparable pour que vous enquêtiez sur mon mari, lieutenant... Greg est d'une jalousie féroce, maladive, et c'est bien lui qui a tué Gilbert Price, mon amant. Pour vous le prouver, je vais en prendre un second ! ? Qu'est-ce que vous dites ? ? Vous avez parfaitement entendu : je vais prendre un second amant. Si mon mari le tue lui aussi, vous serez obligé d'admettre qu'il est l'auteur, non seulement de ce meurtre, mais également du précédent. D'accord ? ? Mais c'est... fou ! ? Non, c'est logique et c'est la seule solution qui me reste. J'aimais profondément Gilbert et Greg doit payer son assassinat... Voilà, lieutenant : mon futur amant s'appelle EroIl Moore. C'est notre décorateur, un charmant garçon. Cela fait des années qu'il me tourne autour et je l'ai toujours envoyé promener. ll suffira que je dise : «oui» pour que cela se fasse. Ensuite, je n'aurai qu'à laisser traîner une preuve de notre liaison à l'attention de Greg. Je compte le faire... voyons... à la mi-juillet. Oui, c'est cela... EroIl Moore sera en danger de mort dans quinze jours. ? Mais vous n'avez pas le droit ! ? Pas le droit de quoi ? De prendre un amant ? C'est contraire à la morale, je vous l'accorde, mais pas à la loi. Je vous ai tout dit, lieutenant. (à suivre...)