Malaise n Après quinze journées marquant la phase-aller du championnat de Nationale I, cinq clubs seulement ont conservé leurs staffs techniques de départ. En attendant que la direction du Mouloudia d?Alger désigne, dans les tout prochains jours, le remplaçant de Robert Nouzaret, limogé la semaine dernière, le CS Constantine vient de consommer son sixième entraîneur en un peu plus d?un an. En effet, avec la désignation de Tebib en lieu et place de Mehdaoui, dont le règne sur le banc de touche n?aura duré que quelques journées seulement, le vieux club de l?antique Cirta a vu défiler, tour à tour, Bracci, Nedjar, Slimani, Hadj Mansour sans compter l?intérim assuré par Haniched et Merahi. L?Entente de Sétif n?est pas loin d?égaler ce triste record d?instabilité (Khalfa, Révelli, Zekri, Hadj Mansour et Belhout) en réussissant tout comme le CSC à mettre sur le banc trois techniciens en l?espace de quinze journées. Ce qui porte à quinze déjà le nombre de changements au niveau de onze clubs de la Nationale I où seuls l?ASO (Amrani), le WAT (Medjadj), le CAB (Ameur Djamil), le CRB (Belayachi) et le PAC (Bouhellal et Abdelaziz) n?ont pas encore touché à leurs staffs respectifs. Même le Mouloudia d?Alger, qui s?est payé le staff le plus cher de l?histoire du football algérien des clubs, n?a pas échappé au syndrome du changement après la «révolution» avortée du technicien français Robert Nouzaret qui, d?abord annoncé comme le messie, a été diabolisé au point de porter le chapeau de tous les déboires du club. De son côté, Mehdaoui est dans l?embarras puisqu?il a été éconduit sans recevoir son dû. C?est, dit-on, les risques du métier. Un métier dévalorisé et qui a pris, ces dernières années, des allures de mercenariat, car même les techniciens ont compris le jeu du milieu en exigeant une avance sur leur prime (en général autour de 50%) puis des salaires mensuels, sans compter les primes de matches dans certains cas. Par ailleurs, la palme du sérieux et de la fidélité revient évidemment à l?ASO et au PAC dont les staffs en sont à leur troisième saison consécutive d?où les résultats probants de ces deux clubs : les Chélifiens seconds et les Pacistes troisièmes du championnat. Un exemple à méditer, mais difficile à suivre surtout chez les grosses cylindrées et autres clubs populaires soumis à la pression permanente de leur environnement (supporters, opposition, médias).