Résumé de la 2e partie n Dalila ne sait pas si elle saura encore longtemps résister à ses parents qui l?incitent à épouser son cousin? Elle ne cesse de penser à Mourad, qui risque la prison. C?est la rentrée, après quinze jours de vacances. Quinze jours de réclusion plutôt ! elle n?est sortie que deux ou trois fois, à chaque fois accompagnée de sa mère. Pas moyen donc de revoir Mourad qu?elle a juste aperçu, une fois, dans le quartier. Il lui a fait signe et elle a répondu par un autre signe. Mais cette fois-ci, elle espère qu?il viendra à l?université et qu?elle pourra sortir avec lui ! Elle a besoin de le revoir, de lui parler, de l?entendre parler ! elle a besoin aussi de le toucher, de lui dire combien elle l?aime. Oui, il n?y a plus désormais d?hésitation : elle l?aime, c?est lui qu?elle veut épouser ! Elle a préparé la veille ses affaires, elle a repassé ses vêtements, s?est fait un shampooing et a tiré, aidée de sa s?ur, ses cheveux. ? Tu vas à la fête ? lui a dit sa mère avec ironie ? C?est la rentrée ! a-t-elle répondu ? La rentrée, c?est pour les études pas pour un défilé de mode ! Elle n?a pas répondu à cette remarque hostile, mais elle a compris que sa mère n?était pas contente de la voir reprendre le chemin de l?université? Un chemin sur lequel elle peut rencontrer Mourad ! Elle sait aussi que s?il n?avait tenu qu?à sa mère, on l?aurait contrainte à arrêter ses études, on l?aurait fiancée à son cousin Rabah sans même lui demander son avis. Sa mère ne lui a-t-elle pas raconté, à maintes reprises, dans quelles conditions on l?a mariée ? «Ta grand-mère paternelle, que Dieu ait son âme, est venue demander ma main, ma mère a consulté mon père et comme nos deux familles étaient apparentées et qu?on se connaissait bien, ma mère a dit : ?C?est le mari qu?il lui faut !?? et ma main a été accordée. Sans me demander mon avis ! Je n?ai su que je me mariais que quelques jours après, quand tout a été décidé et que ma belle-famille est venue pour faire officiellement la demande !» et quand Dalila lui demande pourquoi elle a accepté, elle répond : «Je ne pouvais faire autrement, on aurait exercé sur moi des pressions et j?aurais fini par céder !» Cette façon de procéder n?a plus cours aujourd?hui, mais des pressions sont toujours exercées, les filles ne sont toujours pas libres, du moins pas, de choisir librement l?homme de leur vie ! Au moment de sortir, Baya lui dit, sur un ton mi-protecteur mi-menaçant : ? Fais attention à toi ! Comme la jeune fille la regarde, surprise par cette mise en garde inhabituelle, elle dit : ? Attention aux agresseurs ! Mais Dalila sait bien contre quoi elle la met en garde. Une fois dehors, elle hume longuement l?air frais du matin et elle pousse un soupir. ? Enfin ! Ce qu?elle veut maintenant, c?est revoir Mourad ! (à suivre...)