Blida l «Pour la majorité, ce sont des femmes universitaires qui nous harcèlent quotidiennement en nous appelant de leur téléphone portable en formant le 14, un numéro gratuit», se désole le lieutenant Toufik Bouragaâ du poste de commandement au Centre de coordination opérationnel (CCO) de la Protection civile de Blida, en marge d?une conférence de presse sur le bilan des activités de l?année 2005 de cette institution. Selon le lieutenant Bouragaâ, les agents de la Protection civile de Blida sont constamment dérangés par les fausses alertes et les vulgarités. Ils sont humiliés et harcelés par des jeunes et même des enfants. «C?est une bonne chose d?avoir accès à la Protection civile comme service offert par les opérateurs téléphoniques. Mais ces gens monopolisent les lignes des urgences jusqu?à 1h de temps et nous sommes incapables de les contrôler alors qu?ils y a de vraies urgences qui trouvent ces lignes occupées !», a-t-il ajouté, fatigué et impatient d?aller voir sa petite Sarsabil venue au monde ce jour-là et qu?il n'a pas encore vue car pris par le travail. Le lieutenant propose aux opérateurs téléphoniques d?annuler la gratuité du 14 à partir du téléphone portable en imposant des tarifs de communication symboliques afin d?éviter les dépassements. «Ce n?est pas un jeu !» ajoute le sous-lieutenant Mohamed Neche, chef de bureau des statistiques de sensibilisation et de commandement. «Nous sommes en train de nous sacrifier pour le citoyen qui n?accorde aucune importance à la Protection civile», regrette-t-il.