Résumé de la 12e partie n Kate informe Willy des difficultés que traverse s?ur Cordélia, lui demandant de l?aider. Parcourant la pièce du regard, Kate vit Linda Baker se diriger vers eux. Elle baissa le ton. «J'ai demandé à s?ur Cordélia de venir nous rejoindre à la maison après les funérailles, murmura-t-elle. J?aimerais que vous veniez aussi, ainsi que le révérend père.» Ils prirent congé, et, Willy ayant déclaré qu'il avait besoin de prendre l'air pour se débarrasser de l'odeur entêtante des fleurs, ils décidèrent de marcher un peu avant de héler un taxi. «As-tu remarqué que Linda Baker s'est précipitée vers nous quand elle a vu que nous parlions avec Kate ?» demanda Alvirah à Willy tandis qu'ils avançaient, bras dessus bras dessous, en direction de Columbus Avenue. «Tu parIes que je l'ai vue ! J'avoue qu'il y a quelque chose chez cette femme qui me tracasse. Et maintenant, je suis inquiet pour Cordelia également. Elle n'est pas de la première jeunesse, et je crois qu'elle présume de ses forces en voulant s'occuper de tous ces gosses à la sortie de l'école. ? Willy, il suffit de les tenir au chaud et de les surveiller jusqu'à ce que leurs mères viennent les reprendre après leur travail. Qui pourrait y trouver à redire ? ? La municipalité. Qu'on le veuille ou non, il y a des lois et des règlements concernant la garde des enfants. Bon, j'ai assez respiré l'air frais. Prenons un taxi.» «Qu'on le veuille ou non, il y a des lois et des règlements, dit s?ur Cordelia avec un soupir, répétant inconsciemment les paroles mêmes que Willy avait prononcées la veille. lIs m'ont fixé une date limite, le 1er janvier, et l'inspecteur Pablo Torres m'a dit qu'il avait usé de toutes les possibilités légales pour prolonger le délai jusque-là.» ll était une heure de l'après-midi et Bessie Durkin venait de rejoindre trois générations de Durkin dans son uItime lieu de repos au cimetière de CaIvay. Willy et Alvirah, le père Ferris, s?ur Cordélia et son assistante, s?ur Maeve Marie, vingt-neuf ans, précédemment fonctionnaire de la police de New York, étaient à table dans la maison de Bessie, savourant un jambon de Virginie, une salade de pommes de terre et des petits pains au levain préparés par Kate. «Quelqu'un désire-t-il autre chose ?» s'enquit Kate de sa voix douce, s'affairant parmi ses invités. «Kate, assieds-toi», ordonna Alvirah. Elle se tourna vers Cordelia. «Quels sont donc ces problèmes qui paraissent à ce point insurmontables ?», demanda-t-elle. Pendant un instant, l'expression soucieuse qui assombrissait le visage de la religieuse se dissipa. «Rien que tu puisses arranger, Alvirah. Nous avons trente-six gamins, de six à onze ans, qui viennent chez nous après l'école. J'ai demandé à Pablo s'il préférait les voir traîner dans la rue. Je lui ai demandé ce que nous faisions de répréhensible. Nous leur distribuons un goûter. Nous avons rassemblé quelques lycéens sérieux qui viennent les aider à faire leurs devoirs et jouer avec eux. ll y a toujours des adultes bénévoles dans la boutique de vêtements, si bien qu?ils sont constamment surveillés. Les mères et les pères viennent rechercher leur progéniture à six heures et demie. Nous ne réclamons aucune rétribution financière, bien entendu. Les infirmières des écoles ont contrôlé la santé des enfants qui viennent chez nous. Elles n'ont jamais fait aucune critique.» Cordelia soupira et secoua la tête. (à suivre...)