Résumé de la 60e partie n L?enquête que mène Alvirah se poursuit et tourne autour d?une machine à écrire, d?un stylo et de deux encres. Alvirah avala la dernière goutte de son café, refusant à regret une seconde tranche de gâteau. «Laisse-moi y jeter un coup d'?il», dit-elle. Il y avait quelques feuilles de papier ordinaire sur le bureau de Bessie. Alvirah en inséra une dans le chariot et commença à taper. Chaque fois qu'elle appuyait sur la barre d'espacement, le chariot sautait plusieurs espaces, la forçant à utiliser constamment la commande de retour. «Depuis quand marche-t-elle aussi mal ? ? Au moins depuis Thanksgiving. ? Cela signifie soit que Bessie a rédigé son testament avant Thanksgiving et, dans ce cas, elle a menti effrontément au père Ferris quand il l'a vue le lendemain, soit qu'elle l'a tapé pendant le week-end, littéralement une lettre à la fois. Qui se moque de qui dans cette histoire ? ? Mais tout ça ne constitue pas une preuve, mon chou», lui rappela Willy. Il regarda les cartons empilés le long du mur de la chambre. «Kate, est-ce que tu as besoin d'aide pour les transporter ? ? Pas tout de suite. Il me reste encore une chose à empaqueter, et je n'arrive pas à la trouver. J'ai mis la chemise de nuit en flanelle rose de Bessie à laver et elle a disparu. Il y avait une trace de maquillage sur le col et je ne voulais pas la ranger sale.» Elle baissa le ton, regarda furtivement par-dessus son épaule : «Vous savez, si Linda Baker ne s'habillait pas comme une entraîneuse, je jurerais que c'est Vic qui l'a dérobée pour la lui donner.» Dans l'après-midi, pendant que Willy regardait un match de base-ball, Alvirah s'assit à la table de la salle à manger et écouta à nouveau toutes les conversations qu'elle avait enregistrées concernant le testament de Bessie et la maison. Le front plissé, elle notait au fur et à mesure les remarques qui lui venaient à l'esprit. Les équipes étaient à égalité, et le match arrivait à son terme quand elle s'écria : «Je crois que j'ai trouvé ! Willy, Willy, écoute-moi. Aurais-tu appelé Bessie une chère adorable vieille dame ?» Willy ne quitta pas l'écran des yeux. «Non. Jamais de la vie. Même dans ses meilleurs moments. ? Bien sûr que non. Elle n'avait rien d'une chère, adorable vieille dame. C'était une vieille entêtée, rude et coriace. Voilà la réponse à toutes mes questions. Et après avoir parcouru des kilomètres en compagnie des Gordon, je comprends tout, rien qu'en restant assise chez moi.» Malgré une phase de jeu de toute beauté, Willy accorda à Alvirah toute son attention. «Qu'est-ce que tu as compris ? ? Les Gordon n'ont jamais vu Bessie, annonça-t-elle d'un ton triomphant. Ils ont vu quelqu'un d'autre signer le testament. Vic et Linda ont introduit ici un sosie pendant que Bessie regardait ses chères séries télévisées.» Deux heures plus tard, Alvirah et Willy arrivaient chez Kate, suivis de Jim et Eileen Gordon. Ils avaient déjà alerté le père Ferris et les s?urs Cordelia et Maeve, qu'ils trouvèrent installés dans le petit salon avec Kate qui semblait tout aussi stupéfaite qu'eux. «Alvirah, qu'est-ce tout ça signifie ? demanda Cordelia. (à suivre...)