Polémique n Le fait que le président sortant, M. Raouraoua, soit aux côtés du candidat, Hamid Haddadj, jeudi dernier au centre hippique de Blida, a provoqué la colère de Chaâbane. La campagne électorale pour les élections du nouveau président de la FAF, qui jusqu?ici n?a été qu?un simple duel à distance entre les deux candidats, Hamid Haddadj et Abdelkader Chaâbane, connaîtra-t-elle un début de polémique ? En effet, la sortie de Haddadj, jeudi dernier au centre hippique de Blida pour une réunion débat avec les représentants des ligues du Centre (Alger et Blida) et des représentants des clubs, n?a pas été du goût de Chaâbane, l?autre candidat en lice. Non pas parce que Haddadj s?est attaqué frontalement à son adversaire, mais en raison de la présence des présidents de la FAF et de la LNF qui, selon Chaâbane, ont manifesté leur parti pris en faveur de son concurrent. L?ancien vice-président de la FAF n?a d?ailleurs pas mâché ses mots en direction de Raouraoua qu?il a accusé de travailler contre sa candidature. Il dira d?ailleurs : «Je suis très déçu par l?attitude du président de la FAF qui a annoncé clairement sa préférence pour le candidat Haddadj en s?affichant avec lui alors que la déontologie veut que, en sa qualité de président toujours en activité, il garde la neutralité.» Il poursuivra : «J?étais l?un des premiers à applaudir et à soutenir El-hadj Raouraoua pour qu?il brigue un second mandat à la tête de la FAF ; mais une fois qu?il a refusé, il doit veiller à ce que la campagne électorale et le scrutin du 23 janvier se déroulent dans les règles et en toute démocratie.» Dans l?entourage du candidat Chaâbane, on parle déjà de jeux de coulisses en faveur de Haddadj qui n?est autre que le candidat des pouvoirs publics. Certains vont même plus loin en annonçant que les jeux sont d?ores et déjà faits pour permettre à Haddadj d?être plébiscité le 23 de ce mois lors de l?assemblée générale élective compte tenu du fait que cette même assemblée a été pratiquement acquise à Raouraoua et que Haddadj se trouve être son préféré. Tous les observateurs avertis savent depuis longtemps que le vice-président de la Ligue nationale de football a les faveurs de Raouraoua et Mecherara, voire de M. Guidoum, ministre de la Jeunesse et des Sports, et que des garanties ont été données à celui-ci en matière de soutien, notamment financiers pour la concrétisation de plusieurs projets pour le développement du football. Mais le fait de l?afficher au vu et au su de tout le monde et à la face de l?opinion, jette le trouble sur la course vers la présidence et sa crédibilité. Le candidat Chaâbane, qui s?est vraiment détaché de Raouraoua, veut concourir et défendre crânement ses chances, et il a raison. Il aura même glissé : «Mon concurrent va en reconnaissance du terrain et à la connaissance des hommes, mais moi j?ai plus de vingt ans dans le football et tous les acteurs me connaissent.» De son côté, Haddadj, toute en assurance, s?est dit refuser toute polémique avec son adversaire : «Je ne suis pas un adepte des polémiques ni des débats byzantins. Je poursuivrai ma campagne le plus normalement du monde et à chacun de défendre ses idées et son programme en toute conviction.» Ce qui est certain, c?est que la tension montera d?un cran dans les jours qui viennent et selon certaines indiscrétions, le fait que Chaâbane ait débuté sa campagne par une conférence de presse ne jouera pas en sa faveur, car il aura dévoilé son jeu et attiré la réaction de Raouraoua. C?est chose faite apparemment.