Verdict n La campagne électorale pour l?élection du prochain président de la FAF a pris fin vendredi. Chaâbane et Haddadj n?attendent que la «finale» qui se tiendra demain lundi à l?hôtel Riadh de Sidi Fredj pour se départager. Si cette campagne s?est déroulée dans un climat plus détendu et avec plus de correction que d?habitude, les offensives du candidat Chaâbane notamment n?ont pas dérogé à la règle, contrairement à son concurrent qui a été moins frontal et plus subtil préférant les petites fléchettes. Si au départ, les programmes des deux candidats se ressemblaient sur le fond, Chaâbane a fini par se distinguer en proposant d?autres projets comme la réhabilitation de l?article 47 qui donnerait à l?assemblée générale tout son poids comme organe et tribune de débat et de prise de décision, de revoir le système de compétition en supprimant la Super DII et de revenir à un deuxième palier à trois groupes et surtout la mise à mort de la DTNA et un retour à la CCA (Commission centrale d?arbitrage) que ce même Chaâbane présidait dans le passé. En fin de compte, ce dernier a fini par déclarer son mécontentement et son affront au président sortant Mohamed Raouraoua alors qu?en décembre seulement il lui prêtait allégeance avec la majorité des membres de l?assemblée générale lors de l?AG ordinaire. Chaâbane dénonce même les pratiques de son ex-président et la main basse, selon lui, qu?il avait sur la gestion du football alors que curieusement celui-ci faisait partie de son bureau quatre années durant et à aucun moment il n?a fait acte de contestation. C?est dire que les intérêts des uns et des autres ont changé au gré des cercles d?influence. Toujours est-il que selon plusieurs observateurs, Chaâbane a pris beaucoup de risques en s?attaquant à Raouraoua et au candidat qu?il soutient, Hamid Haddadj et cela peut jouer en sa défaveur lors du scrutin de ce lundi. D?autres sons de cloche affirment le contraire, et soutiennent que Chaâbane a ratissé large en ramenant dans son camp tous les mécontents du système Raouraoua et ils sont nombreux, nous dit-on. Mais quelles que soient les positions des deux candidats, l?enjeu aujourd?hui est l?avenir du football algérien et son développement. La question mérite d?ailleurs qu?on s?y attarde, d?autant que tout programme et toute sortie de crise dépendent de la volonté des pouvoirs publics et des moyens financiers colossaux qu?ils doivent consacrer à tout programme de relance ou de refondation du sport-roi. Les querelles de chapelle, elles, n?ont pas vraiment raison d?être à ce niveau.