Résumé de la 4e partie n Abdelkader conduit les premiers combats contre les Français qui, après la prise d?Alger, se sont attaqués aux villes de l?Oranie. Cependant, on continue à discuter de la nécessité de se donner un chef qui mène non pas des opérations contre l?ennemi, mais organise la résistance. Une assemblée des tribus se tient à Mascara et on y invite Mohieddine qu?on a l?intention, cette fois, de forcer à prendre en main la résistance. On va au-devant de lui et avant même qu?il ne parvienne à la ville, la foule l?entoure. Des cris se mettent alors à fuser de partout. ? Mohieddine, jusqu?à quand va-t-on rester sans chef, alors que les roumis menacent d?envahir nos terres ? ? Mohieddine, vas-tu rester en spectateur devant nos malheurs ? Nous avons besoin d?un chef qui nous dirige et nous unit ! ? Pourquoi refuses-tu à être ce chef que nous réclamons ? Des chefs de tribus s?approchent de lui, ils saisissent leurs épées et les pointent vers lui : ? Ou tu acceptes de devenir notre chef ou tu péris ! Mohieddine, très ému, lève les bras. Il sait que les hommes qu?il a en face de lui ne plaisantent pas. ? Je ne refuse pas votre proposition parce que je suis un lâche ou que je veux me dérober à mon devoir, mais je suis un homme de dévotion et de prière plus qu?un homme de guerre ! ? Tu acceptes ou tu péris, disent les hommes. ? Alors, dit Mohieddine, j?accepte d?être votre sultan. Mais il ajoute aussi : et aujourd?hui même, j?abdique en faveur de mon fils Abdelkader ! Si certains sourcils, surpris par la proposition, se froncent, tous les visages s?éclairent : Abdelkader est connu non seulement pour son courage et sa bravoure, mais aussi pour ses hautes qualités spirituelles et morales. Un cri jaillit aussitôt : ? Vive Abdelkader, vive notre émir ! ? Avec lui, nous rejetterons l?envahisseur hors de nos terres ! ? Avec lui, nous n?avons plus rien à craindre ! Il nous mènera à la victoire ! L?Emir Abdelkader est né ! Le lendemain, il fait son entrée à Mascara. Une foule énorme l?accueille, au milieu de cris de bienvenue et de youyous stridents poussés par les femmes. Abdelkader est conduit dans l?ancien palais des beys où il va désormais s?installer et gouverner. Dans son discours, il va insister sur la nécessité de faire cesser l?anarchie qui règne dans le pays pour pouvoir mener efficacement la guerre contre l?occupant. Le lendemain, dans la vallée d?Ersibia, non loin de Mascara, les chefs de tribus lui prêteront allégeance ainsi que la dizaine de milliers de cavaliers réunis. Le jour même, Abdelkader lance un appel à toutes les tribus, les appelant à oublier leurs différends et à s?unir sous sa bannière pour combattre l?envahisseur. (à suivre...)