Résumé de la 6e partie n Abdelkader remporte un succès éclatant contre les Français qui cherchent à étendre leur domination sur l?Oranie? Abdelkader va continuer à harceler le général Desmichels, réfugié à Oran. Les Français commencent à souffrir sérieusement du blocus que l?Emir leur impose et le général, prétextant de ce que les troupes algériennes retiennent des prisonniers français, écrit à l?Emir pour lui demander de les libérer. C?était aussi une façon de prendre contact avec lui. L?Emir, lui rappelant que les Français n?ont cessé de se livrer au pillage et aux massacres des populations civiles, lui lance un défi : «Lorsque vous vous avancerez à deux journées des murs d?Oran, j?espère que nous nous rencontrerons et nous verrons alors lequel de nous deux restera maître du terrain !» Pour toute réponse, le général français attaque et pille, de nouveau, de paisibles campements. Abdelkader accourt au secours de ses compatriotes. Les Français, surpris par l?attaque, s?enfuient, abandonnant les femmes et les enfants qu?ils emmenaient en otage. Ils vont recevoir les renforts de leur artillerie, mais en dépit des puissants coups de canon qui font de nombreuses victimes, Abdelkader les poursuit jusque sous les murs d?Oran. Pour éviter de nouvelles attaques des Français, il fait déménager les tribus se trouvant trop proches des positions de l?ennemi. En même temps, il prive celui-ci de ressources importantes. Desmichels, voyant ses ressources diminuer et craignant la famine pour ses troupes, cherche de nouveau à contacter l?Emir pour trouver une issue au conflit. Il propose un traité dans lequel la partie algérienne sera traitée d?égale à égale avec les Français. L?Emir accepte cette fois de négocier. Ce sera le traité dit Desmichels, signé par les deux parties le 24 février 1834. Ce traité reconnaît, en échange de la paix, l?autorité de l?Emir Abdelkader sur l?ouest algérien et le Chélif. Le document reconnaît même la souveraineté de l?Emir qui est désigné «Prince des fidèles ? transcription de l?arabe amir el-mu?minin, le commandeur des Croyants ? Sidi El Hadj Abdelkader ibn Mohieddine.» Abdelkader parvient à imposer ses conditions aux Français : le droit d?acheter et de vendre à volonté des armes et de la poudre, le contrôle du port d?Arzew, le monopole du commerce? Le traité, ratifié par Paris, va donner lieu, plus tard, à diverses interprétations, mais il est, sur le moment, le bienvenu pour les deux parties. Si les Français sont soulagés des attaques des Algériens et de la levée du blocus qui pesait sur eux, les Algériens, eux, sous la direction de l?Emir Abdelkader, vont se consacrer aux affaires intérieures de leur Etat. Ses ennemis, qui n?ont pas abandonné le projet de le perdre, le calomnient, faisant courir le bruit qu?il s?est allié aux chrétiens. Pour toute réponse, Abdelkader montre les garnisons françaises enfermées dans les murailles des villes qu?ils tiennent, les plaines délivrées de leurs attaques, l?expansion étrangère stoppée, et surtout cet Etat national qui s?édifie et qui, pour la première fois depuis longtemps, va unir les populations autour d?un objectif commun : l?indépendance du pays? (à suivre...)