La défaite aux tirs au but des Ivoiriens face à l'Egypte en finale de la Coupe d'Afrique des nations de football, a été suivie d'une grande amertume et tristesse à Abidjan alors que les envies de fête se préparaient vendredi soir. Les supporters ont déserté rapidement les maquis (bars de quartier) et les salles où ils ont suivi la retransmission du match, pour regagner leur domicile après avoir vu le tir égyptien de la victoire au fond des filets du gardien ivoirien Jean-Jacques Tizié. «Ils n'ont pas démérité. Dieu l'a voulu ainsi», commente, fataliste, un supporteur de l'équipe alors qu'un autre, le torse nu peint jusqu'au visage en orange, blanc et vert, les couleurs ivoiriennes, sanglotait. Une adolescente d'une quinzaine d'années pleure, noyant de larmes les drapeaux ivoiriens qu'elle a peints sur ses joues. Trop jeune pour avoir vécu la victoire des Eléphants ivoiriens lors de la CAN 1992, elle rêvait de voir ses idoles brandir la Coupe d'Afrique, explique-t-elle dans un sanglot.